La prévalence de l’obésité a plus que triplé au Canada depuis les début des années 1980, selon un rapport de Statistique Canada.

La prévalence de l’obésité n’a jamais cessé d’augmenter entre 1981 et 2022, indique une étude de Statistique Canada, intitulée Les conséquences sur la santé des antécédents d’obésité et de fluctuations du poids à l’âge adulte.

Alors que 9 % des adultes canadiens étaient obèses en 1981, ce sont 30 % des adultes canadiens qui étaient touchés par l’obésité en 2022, selon les estimations les plus récentes de l’agence gouvernementale. L’obésité correspond à un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30.

StatCan observe également que l’obésité survient plus tôt dans la vie, comparativement aux générations précédentes. Les jeunes adultes ont pris plus de poids au cours des dix dernières années que les adultes plus âgés.

À titre de comparaison, 40 % des adultes américains sont obèses, tandis que c’est le cas de 17 % des adultes français, selon des données de l’Observatoire mondial de l’obésité datant de l’année 2021.

Le triplement de la prévalence de l’obésitéau Canada signale une forte hausse des risques de santé associés. « L’obésité est un bon prédicteur des complications de santé, notamment des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, de l’hypertension, des maladies du foie et du rein et du cancer » souligne le rapport de Statistique Canada.

Les répondants qui ont connu une ou plusieurs fluctuations de poids importantes à l’âge adulte ont plus de risques de déclarer une santé mauvaise ou passable. Même les personnes qui ne sont plus obèses sont davantage susceptibles de déclarer des problèmes chroniques de santé. « Des études ont montré que des lésions artérielles persistaient chez les personnes en bonne santé ayant des antécédents d’obésité », pointe le rapport.

Cependant, ces risques de faire face à des maladies chroniques sont encore plus importants parmi les personnes qui étaient obèses au moment de l’étude.