Plus de la moitié des Canadiens se sont privés de soins en santé mentale en raison de leur coût, selon un rapport de Telus Santé.

La majorité des travailleurs canadiens ont retardé ou évité de demander du soutien en santé mentale en 2024 en raison des coûts des soins, selon le rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale de Telus Santé.

Le frein financier n’est pas le seul obstacle au soutien en santé mentale, puisque 35 % des travailleurs ont retardé ou évité d’obtenir ce soutien en 2024 parce que le délai pour obtenir un rendez-vous est trop long, 32 % parce qu’ils n’ont pas d’assurance, 22 % parce qu’ils ne savent pas où trouver de l’aide ou comment y avoir accès.

Le score de santé mentale des travailleurs canadiens demeure quasiment inchangé de novembre 2024 à janvier 2025, à 63,2, selon le rapport de Telus Santé.

Cependant, les scores de santé mentale se sont détériorés au Québec, chutant de 0,5 en un mois, tout comme en Alberta, en Ontario et à Terre-Neuve-et-Labrador. Ils se sont améliorés dans l’ensemble des autres provinces.

L’entreposage et l’automobile sont les secteurs d’activité marqués par les plus fortes baisse du score de santé mentale en janvier.

Quatre travailleurs sur dix (40 %) se sentent stressés en permanence. Cette situation touche de manière démesurée les jeunes travailleurs et les parents. Ces deux catégories de travailleurs sont aussi les plus nombreux à réclamer de meilleures protections en santé mentale.

Les travailleurs âgés de moins de 40 ans sont plus nombreux à se sentir constamment stressés, à ressentir plus de colère et de méfiance envers les autres, à être sceptiques quant aux motivations d’autrui et à devenir facilement frustrés.

D’ailleurs, les jeunes travailleurs sont trois fois plus susceptibles que les travailleurs âgés de 50 ans et plus d’avoir retardé ou éviter d’obtenir du soutien en santé mentale en 2024.

En outre, 15 % des jeunes travailleurs tendent à retarder ou à éviter d’obtenir des soins médicaux. C’est aussi le cas de 27 % d’entre eux concernant les soins dentaires, et 18 % pour les soins de la vue.