Changement climatique
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Les caisses de retraite publiques canadiennes doivent faire jouer leur influence financière en faveur du climat, au moment où les gouvernements freinent leurs efforts.

Les grandes caisses de retraite canadiennes doivent prendre le leadership de la lutte contre les changements climatiques, alors que les États-Unis et le Canada allègent leurs politiques dans ce domaine, affirme un rapport de l’organisme Shift Action for Pension Wealth and Planet Health (Shift).

Le recul des politiques climatiques rend encore plus urgente la nécessité d’un leadership financier pour combler ce vide, affirme l’organisation.

Aux États-Unis, le nouveau président Donald Trump entend freiner les politiques climatiques. Au Canada, la taxe sur le carbone semble vouée à être allégée, voire effacée.

Dans son évaluation des engagements climatiques des 11 plus grandes caisses de retraite canadiennes, Shift observe que si la plupart réalisent des progrès, certaines organisations avancent lentement, voire sont en recul, cite The Globe and Mail.

Dans cette étude, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) fait bonne figure en demeurant en tête. La caisse de retraite québécoise a procédé au désinvestissement complet du charbon et du pétrole.

De son côté, l’Office d’investissement du Régime de pension du Canada (Investissements RPC) est critiqué pour son manque d’objectifs intermédiaires et sa détention croissante d’actifs pétroliers et gaziers. Investissement RPC refuse de désinvestir, en affirmant travailler avec les entreprises pétrolières gazière pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le constat le plus sévère vise l’Alberta Investment Management (AIMCo) qui n’a aucun objectif climatique en vigueur.

Shift exhorte les caisses de retraite à adopter une vision de long terme, au-delà des visions politiques court-termistes, en soulignant que la stabilité financière nécessite un climat stable.