
Le marché canadien des achats de rentes collectives a connu une croissance record en 2024, pour atteindre un nouveau sommet.
Après une stagnation à un niveau élevé de 2021 à 2023 à près de 7,8 milliards de dollars annuels, les achats de rentes collectives ont connu une flambée de 42 % en 2024 pour atteindre un niveau record de 11 milliards de dollars, selon le rapport de vigie de la firme Normandin Beaudry.
Ce sont à la fois l’augmentation du nombre de transactions et la taille très importante de certaines d’entre elles, qui expliquent cette croissance considérable au cours de l’année écoulée.
La part des transactions effectuées avec rachat des engagements a battu son précédent de record de 2023 à 5,1 milliards de dollars pour s’établir à 6,8 milliards de dollars en 2024. De leur côté, les transactions sans rachat des engagements a augmenté de près de 50 %, après le creux constaté en 2023 à 2,7 milliards de dollars.
Alors que les régime de retraite ont vu leur situation financière s’améliorer en 2024, plusieurs d’entre eux ont choisi de procéder à un achat de rentes afin de concrétiser les gains observés, ou même améliorer encore leur situation financière, explique la firme montréalaise.
Cette tendance a été soutenue par la tarification intéressante offerte par les assureurs, en dépit de la volatilité grandissante et des écarts de crédit plus faibles. À la fin de 2024, le taux implicite d’achat de rentes était estimé à 4,7 %, selon l’Institut canadien des actuaires. Il s’agit d’un des niveaux les plus bas depuis l’année 2022.
Il est à noter que la décision du gouvernement du Canada de cesser d’émettre des obligations à rendement réel en 2022 aura été suivie en 2024 par une transaction de rentes indexées qui a établi un nouveau record d’un milliard de dollars.
Dans ce contexte de forte croissance du marché, les transactions les plus petites ont pu rencontrer des difficultés à se réaliser. « Le nombre de transactions qui se sont conclues de gré à gré a continué d’augmenter en 2024. Cette stratégie peut être particulièrement intéressante pour des transactions de taille plus modeste qui, autrement, susciteraient moins l’intérêt des assureurs », souligne Normandin Beaudry.