Les travailleurs canadiens disent avoir des difficultés à accéder au soutien nécessaire pour leur situation financière et leur santé mentale, selon un sondage.

Alors que trois Canadiens sur dix font part d’une détérioration de leur santé mentale (30 %) et de leur situation financière (29 %), ils disent également avoir du mal à accéder au soutien qu’il leur faut pour faire face à ces problèmes, selon un sondage mené par la firme Dialogue auprès de 1 000 Canadiens âgés de 18 ans ou plus.

La moitié des adultes canadiens disent en effet avoir des difficultés à accéder à du soutien pour faire face aux problèmes qu’ils affrontent dans leur situation financière (53 %), ainsi qu’en matière de santé mentale (46 %). Il s’agit des deux domaines les plus souvent cités, devant les problèmes liés au sommeil (42 %), l’équilibre travail-vie privé (41 %), le travail et la carrière (38 %), et la santé physique (34 %).

Pourtant, la plupart des employeurs offrent du soutien en santé mentale par l’intermédiaire d’un programme d’aide aux employés (PAE). Ce sont huit employeurs sur dix qui offrent ce soutien, selon le sondage. Mais, dans le même temps, seul un employé sur dix ayant accès à un tel PAE dit l’utiliser fréquemment.

Cet écart s’explique par d’autres observations du sondage. Déjà, la moitié des travailleurs (52 %) disent que leur entreprise propose un PAE, mais ils sont seulement 16 % à vraiment comprendre ce que celui-ci leur offre. Ce sont les ressources en matière de problèmes de sommeil (47 %) pour lesquelles les employés savent le moins s’ils ont accès à de l’accompagnement. Les autres domaine les plus ignorés sont le mentorat pour les gestionnaires (46 %), les questions juridiques (42 %), et les finances (36 %).

Ce constat rejoint celui fait par les responsables en ressources humaines – dont 200 ont été interrogés dans un autre sondage de Dialogue – dont 37 % considèrent que les employés n’utilisent pas leur PAE efficacement. Pourtant, ces responsables constatent que les PAE permettent d’améliorer l’engagement des employés (79 %), de réduire les absences autorisées (76 %) et l’absentéisme (72 %), d’améliorer la productivité (72 %) et la rétention (72 %).