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Un Canadien sur quatre a évité de consulter un professionnel de la santé buccodentaire au cours des 12 mois précédents, en raison du coût, selon Statistique Canada.
Le quart des Canadiens (24 %) a renoncé à recevoir des soins buccodentaires au cours de l’année écoulée, indique une étude de Statistique Canada. L’étude Évitement d’obtention de soins buccodentaires en raison du coût porte sur des données recueillies entre novembre 2023 et mars 2024.
La première raison invoquée pour éviter de consulter est que la personne ne pouvait pas se permettre de payer le coût des services qui ne sont pas couverts par l’assurance (63 %). La deuxième explication la plus souvent avancée est que la personne ne pouvait pas se permettre de payer les services à l’avance (25,1 %). Ces deux raisons arrivent bien avant les autres motifs, à savoir que les soins n’étaient pas jugés nécessaires (14,5 %) et la peur de recevoir les soins (9,2 %).
Plusieurs catégories de la population canadienne sont encore plus susceptibles d’éviter des soins de santé buccodentaire en raison du coût.
Les femmes âgées de 18 à 34 ans étaient les plus susceptibles (38 %) de dire que le coût des soins était un obstacle à la consultation d’un professionnel de la santé buccodentaire.
Un Canadien racisé sur trois (33 %) a lui aussi évité de consulter un professionnel en raison du coût, ce qui est nettement plus élevé que parmi les Canadiens non racisés (21 %).
La moitié des personnes (50 %) dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $ ont elles aussi préféré renoncer aux soins. C’est bien davantage que les 30 % de personnes dont le revenu familial est supérieur à 90 000 $, qui ont évité les soins.
Les personnes bénéficiant d’une assurance privée sont moins susceptibles d’éviter les soins. C’est le cas de 19 % des répondants dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $, et seulement de 7 % de ceux dont le revenu familial est supérieur à ce seuil.
« Les personnes à plus faible revenu, même celles qui sont assurées, se trouvent face à des obstacles financiers plus importants, ce qui entraîne des taux plus élevés d’évitement de consultation et d’obtention des soins recommandés. Cependant, même parmi les populations à revenu élevé et assurées, l’analyse des tendances d’évitement révèle que les préoccupations financières peuvent néanmoins affecter l’accès aux soins », conclut l’étude de Statistique Canada.