L’absentéisme et l’invalidité liés à la santé mentale, ainsi que les coûts qui en découlent, sont des problèmes auxquels il demeure difficile de trouver des solutions, selon un sondage éclair de Willis Towers Watson.

Les trois quarts (76 %) des participants affirment ne pas avoir l’impression que leurs programmes les aident à maitriser ces coûts et 81 % estiment que leurs employés n’utilisent pas les programmes de santé mentale de manière optimale.

Wendy Poirier, chef de la croissance du secteur Santé et assurance collective à Willis Towers Watson au Canada, s’étonne des lacunes qui existent dans les stratégies des employeurs et qui les empêchent d’atténuer certaines des répercussions les plus graves des problèmes de santé mentale.

« Les coûts liés aux absences et à l’invalidité et la perte de productivité découlant du présentéisme dépassent de loin les coûts liés aux médicaments et aux services paramédicaux, dit Mme Poirier. Pour bien gérer les coûts liés aux problèmes de santé mentale, les organisations doivent commencer à se doter d’une stratégie plus vaste qui leur permettra entre autres d’instaurer une culture axée sur la santé et le mieux-être et sensible aux besoins variés des employés et des membres de leur famille. »

Le sondage éclair, réalisé auprès de 152 répondants représentant les principaux secteurs d’activité et les principales régions du Canada, permet toutefois de constater que l’amélioration de la santé mentale demeure une priorité.

Les activités mises en place par les employeurs pour favoriser la santé mentale, lorsqu’elles existent, sont principalement axées sur la gestion du stress, la formation relative à la santé mentale et l’aide au bien-être financier.

Un répondant sur trois (36 %) offre déjà un programme de gestion du stress ou un programme axé sur la résilience, et un répondant sur deux dit qu’il compte le faire d’ici trois ans. Plus de 40 % des répondants offrent aussi du soutien et de l’encadrement visant à favoriser le bien-être financier.

Emmanuelle Gaudette, conseillère principale, Gestion de la santé chez Willis Towers Watson se réjouit de voir que les employeurs en font davantage pour sensibiliser et informer leur personnel, mais explique que ce n’est pas encore suffisant.

« Pour des résultats optimaux, il faut mettre en place une stratégie de santé mentale prévoyant des moyens de déceler et de soutenir les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou à risque. »