Les employeurs qui espèrent que le niveau d’énergie et le moral de leurs travailleurs s’améliorent risquent d’être déçus. Un nouveau sondage de Robert Half montre qu’au contraire l’épuisement professionnel continue de gagner du terrain.

En effet, près de la moitié des employés canadiens sondés (47 %) se disent épuisés, alors que 31 % indiquent même qu’ils sont plus épuisés maintenant que l’année passée.

En 2024, ce même sondage signalait que 42 % des travailleurs étaient en état d’épuisement professionnel, tandis qu’en 2023, ce chiffre était de 33 %. La situation semble donc se détériorer à un rythme soutenu.

Les facteurs les plus fréquemment évoqués par les employés pour expliquer cet épuisement croissant sont les lourdes charges de travail et les longues heures au boulot (39 %) ainsi que la fatigue émotionnelle ou mentale liée à des tâches très stressantes (38 %).

Dans une moindre proportion, l’épuisement est aussi causé par le manque d’équilibre entre le travail et la vie personnelle (28 %), le manque de soutien ou de reconnaissance de la direction (28 %) et le manque de possibilités de croissance professionnelle (28 %).

Les profils de travailleurs les plus touchés sont les millénariaux, les parents de jeunes enfants ainsi que les professionnels œuvrant dans les domaines du droit et des ressources humaines.

« Lorsque les employés sont épuisés en raison d’une lourde charge de travail et du manque de personnel au sein des équipes, les entreprises s’exposent à une baisse de la productivité et du moral du personnel, à la perte de membres précieux au sein de l’équipe et à une diminution des revenus en raison du retard dans les échéances clés des projets importants », prévient Koula Vasilopoulos, première directrice générale chez Robert Half au Canada.

Comment les organisations peuvent-elles freiner l’épuisement dans leur milieu de travail ? Selon les travailleurs, elles doivent en priorité encourager les congés ou les journées de santé mentale (34 %), embaucher des employés permanents ou contractuels pour alléger les charges de travail (33 %) et mieux définir l’ordre de priorité des projets et les échéanciers (30 %).