
Les employeurs doivent en faire plus pour soutenir la santé mentale des travailleurs, particulièrement celle des femmes, révèle la plus récente édition de l’Indice de santé mentale de Telus Santé.
Moins de la moitié des travailleurs canadiens (45 %) se disent satisfaits du programme de services en santé mentale offert par leur employeur. Environ 12 % des répondants se disent carrément insatisfaits de la couverture dont ils disposent, mais cette proportion est deux fois plus élevée chez les femmes.
Dans l’ensemble, les employés insatisfaits de leur programme de soutien en santé mentale obtiennent un score de santé mentale inférieur de près de 13 points en dessous de la moyenne canadienne.
Les travailleurs sont également préoccupés par les coûts des soins en santé mentale. Pas moins de 40 % d’entre eux affirment que si leur employeur réduisant leurs avantages sociaux visant la santé psychologique, cela aurait une incidence sur leur capacité de payer des services, alors que 17 % affirment qu’ils ne pourraient tout simplement payer pour des services au-delà de ce qui est couvert.
En décembre, le score de santé mentale s’est établi à 63,5 au Canada (63,3 au Québec), demeurant pratiquement inchangé par rapport au mois précédent. Un peu plus du tiers des travailleurs (36 %) présentent un risque élevé de problème de santé mentale, 41 % présentent un risque modéré et 23 % un risque faible.
Le fléau de l’isolement
Les données de Telus Santé révèle que les travailleurs qui s’adonnent rarement ou jamais à des interactions sociales obtiennent un score de santé mentale inférieur de 16 points à celui des travailleurs qui s’adonnent à des interactions une fois par jour ou plusieurs fois par semaine. D’ailleurs, 32 % des travailleurs aimeraient avoir plus de contacts sociaux.
Comparativement aux travailleurs qui communiquent par écrit, comme par courriel ou message texte, le score de santé mentale est plus élevé chez les travailleurs qui communiquent par appel vidéo, par appel téléphonique ou en personne.
Le coût des médicaments inquiète
Il n’y a pas que les frais liés aux soins de santé mentale qui inquiète les travailleurs : plus de 20 % d’entre eux qui prennent des médicaments d’ordonnance disent qu’ils peuvent difficilement en assumer les coûts. Environ 12 % qui expliquent ne pas toujours respecter la doser et l’horaire prescrit de leurs médicaments invoquent comme raison qu’ils n’ont pas les moyens de se les payer. Le score de santé mentale de ce groupe est près de 24 points en dessous de la moyenne canadienne. Près d’un travailleur sur cinq indique que le coût des médicaments d’ordonnance représente parfois un souci financier.
Le rapport de Telus Santé indique également que les parents et les jeunes travailleurs de moins de 40 ans sont au moins deux fois plus nombreux à prendre du sémaglutide (Ozempic, Wegovy) aidant à la perte de poids. À noter que ces groupes sont aussi plus nombreux à prendre des vitamines ou des suppléments pour favoriser la santé mentale et l’humeur. Un peu plus de la moitié des travailleurs (52 %) ne savent pas si leur employeur assume le coût de médicaments aidant à la perte de poids, mais 34 % seraient favorables à ce que leur employeur assume ce coût.