L’anxiété gagne du terrain parmi les Canadiens, mais ceux-ci observent que leurs besoins sont moins bien satisfaits.

Un Canadien sur huit (13 %) déclare souffrir d’une forte anxiété, en hausse comparativement à 10 % trois mois plus tôt, selon un sondage mené du 24 octobre au 12 novembre pour Recherche en santé mentale Canada (RSMC).

Même le niveau d’anxiété moyenne a bondi, passant de 23 % à 35 %, alors que c’est maintenant une minorité de la population canadienne qui vit avec un niveau faible d’anxiété (49 % contre 64 % auparavant).

Les symptômes d’anxiété les plus fréquents sont le fait de s’inquiéter d’un trop grand nombre de choses, de la difficulté à se détendre, ainsi qu’une plus grande irritabilité.

Et c’est même un Canadien sur quatre (26 %) qui se sent épuisé tout le temps ou presque tout le temps.

Pourtant, au cours de la même période, les Canadiens déclarent que l’accès à un soutien en matière de santé mentale a chuté de 17 % à 13 %. Et parmi ceux qui ont cherché de l’aide, ils sont 30 % à indiquer que leurs besoins ont été pleinement satisfaits, alors qu’ils étaient 36 % trois mois plus tôt.

Les difficultés financières sont au cœur des problèmes de santé mentale. Un Canadien sur trois (35 %) indique que la récession économique a affecté sa santé mentale. La même proportion (35 %) s’inquiètent de ne pas pouvoir se nourrir avec des aliments sains, tandis que 4 % dépendent des programmes d’aide alimentaire.

Les difficultés financières constituent aussi des barrières importantes dans l’accès aux soins. Plus de quatre canadiens sur dix (44 %) citent le coût, et 36 % les longues listes d’attente, comme des obstacles aux soins.

De plus, seuls 37 % des Canadiens se sentent capables de reconnaître les signes d’une mauvaise santé mentale. « Il est donc urgent d’améliorer la connaissance de la santé mentale afin d’aider les individus à rechercher un soutien en temps utile et de réduire la stigmatisation », commente le rapport de RSMC.

Les jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans font face à de grandes difficultés en matière de santé mentale. Le quart d’entre eux (24 %) a envisagé de se suicider au cours de l’année écoulée. C’est beaucoup plus que la moyenne de la population canadienne (14 %).

Les 18-34 ans sont aussi deux fois plus susceptibles de présenter un risque élevé de jeu problématique (22 % contre 10 %).