
L’équipe de recherche VISAGE an lancé un outil web visant à sensibiliser les travailleurs aux réalités de la violence en milieu de travail.
Selon un sondage réalisé en 2012, 67 % des travailleurs des soins de santé et des transports urbains, ainsi que des agents de la paix et ont déclaré avoir été victimes ou témoins de différents types de violence au travail.
L’étude rapporte différents symptômes chez les travailleurs interrogés tels que de l’irritabilité, des difficultés de sommeil, de l’évitement, du stress, de l’hypervigilance ainsi qu’une baisse de productivité.
L’objectif de l’outil est d’encourager les travailleurs à dénoncer la violence en milieu de travail afin de pouvoir changer les choses.
« Plusieurs entreprises n’ont pas de programme de prévention des actes violents. En travaillant en amont, le nombre d’événements pourrait diminuer et ainsi nous pourrions éviter les conséquences associées », affirme-t-on dans un communiqué.
L’équipe de recherche VISAGE fait partie du Centre d’étude sur le trauma de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.
Son directeur, Stéphane Guay, constate qu’il est plus facile de reconnaître, déclarer et prévenir la violence quand on en comprend mieux les différentes formes.
« Dans l’imaginaire collectif, quand on évoque la violence, on pense tout de suite à une personne grièvement blessée, mais la violence peut aussi être moins spectaculaire. Un patient qui insulte sa soignante, un client qui crache au visage d’un chauffeur d’autobus, un automobiliste qui intimide physiquement un policier, c’est de la violence !», dit-il.
«Être menacé ou agressé physiquement ou verbalement par un collègue ou un client ne devrait pas faire partie du quotidien des travailleurs. Bien entendu, certains métiers prédisposent davantage à vivre ce type d’événement. Trop souvent, les travailleurs de ces secteurs banalisent la situation, en disant que “ça fait partie de la job”. Cependant, les impacts de ces événements peuvent être importants. »
Consultez le site web ici.