Près de la moitié des Canadiens (46 %) affirment qu’ils auraient une relation amoureuse avec un(e) collègue de travail s’il y a une attirance, révèle un sondage en ligne de Monster.
Alors que 64 % des répondants canadiens pensent qu’une relation ne nuirait pas à leur travail, 54 % disent qu’ils ne fréquenteraient pas un(e) collègue.
Les répercussions d’une relation au travail peuvent être autant positives que négatives, explique Chiara Piazzesi, professeure de sociologie à l’Université du Québec à Montréal. « On aurait tendance à penser qu’elles sont seulement négatives, lorsqu’on pense aux conflits d’intérêt ou à l’intimidation. Toutefois, on peut remarquer qu’une relation amoureuse avec un collègue peut avoir un impact positif sur la productivité, ou même causer une hausse du dévouement, surtout chez les femmes. »
Les données sont plutôt partagées dans le reste du monde. Parmi les 5100 répondants à l’échelle mondiale, près de quatre visiteurs du site Monster sur dix (39 %) ont répondu que « ça risque de nuire et je ne sortirais jamais avec un(e) collègue », 19 % ont avoué qu’ils amorceraient tout de même une relation malgré le fait que ça pourrait nuire à leur travail et 27 % ont dit que leur travail ne sera pas affecté par une relation et qu’ils sortiraient avec un(e) collègue.
Quinze pour cent (15 %) ont répondu que cela ne leur nuirait pas mais qu’ils ne sortiraient quand même pas avec un(e) collègue.
Par ailleurs, cet écart dans les données peut s’expliquer par des cultures de travail différentes dans d’autres pays, croit Mme Piazzesi. « Il y a une forte culture de prévention et de contrôle des occasions d’harcèlement sexuel, développée surtout dans les pays anglo-saxons, en particulier en Amérique du Nord, moins présente dans les pays européens, souligne-t-elle. Il y a une grande attention et sensibilité au harcèlement sexuel ici. »
Un autre sondage, réalisé par CareerBuilder, affirme que 35 % des travailleurs canadiens sont sortis avec un collègue; 15 % ont répété l’expérience au moins une fois.