Le système de santé néerlandais offre des délais d’attente plus courts que le système canadien, et des résultats semblables, voire supérieurs, malgré des coûts similaires.

C’est la conclusion d’une étude de l’Institut Fraser.

« Le système de santé néerlandais garantit un accès plus rapide aux soins d’urgence, aux soins primaires, aux spécialistes et aux opérations non urgentes que le système canadien, et les délais d’attente aux Pays-Bas ont considérablement diminué ces dernières années », affirme Nadeem Esmail, senior fellow de l’Institut Fraser et auteur de Health Care Lessons from the Netherlands.

« Les responsables politiques qui veulent réduire les délais d’attente en santé au Canada pourraient tirer de précieux enseignements de l’approche néerlandaise. »

Les systèmes de santé canadien et néerlandais sont relativement chers par rapport aux systèmes universels de soins de santé d’autres pays développés.

En 2009, le système universel canadien était le plus coûteux de tous; celui des Pays-Bas le suivait.

Les dépenses de santé canadiennes dépassaient de 2 % les néerlandaises, et de 26 % la moyenne des dépenses des pays développés dotés d’un système de santé universel.

Leçons à tirer du modèle néerlandais

L’étude souligne qu’au lieu de reposer sur un modèle de monopole public financé par l’impôt, comme au Canada, le système néerlandais fournit une couverture universelle selon une formule financée par les primes d’assurance, dans le cadre de laquelle des assureurs privés (à but lucratif et sans but lucratif) se font concurrence.

« Les assureurs néerlandais se font concurrence pour attirer des clients, notamment en offrant des délais d’attente réduits. Certains garantissent même des traitements en aussi peu que cinq jours ouvrables », explique M. Esmail.

Le secteur privé joue également un rôle prépondérant dans la prestation de services hospitaliers et de chirurgie.

Même si le gouvernement joue un rôle important dans le financement, la règlementation et la surveillance du système de santé aux Pays-Bas, ce sont principalement des assureurs et des fournisseurs de services privés qui l’exploitent.

« L’élargissement du rôle du secteur privé dans la prestation de soins hospitaliers et de services de chirurgie, combiné au passage à un système d’assureurs indépendants qui se font concurrence, améliorerait tant la qualité que le caractère opportun des soins de santé offerts aux Canadiens », conclut M. Esmail.

L’étude peut être téléchargée (en anglais) du site de l’Institut Fraser.

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