
Les promoteurs de régimes d’assurance collective sont mal outillés pour mettre au point des régimes qui répondent aux besoins éventuels de leurs employés.
C’est l’une des conclusions de l’édition 2014 du sondage Sanofi Canada sur les soins de santé, dont les résultats ont été dévoilés le 4 juin à Montréal.
Les régimes collectifs sont importants pour toutes les générations d’employés : quatre participants sur cinq (78 %) ont déclaré qu’il s’agit d’un facteur important dans le choix de l’emploi. Or, seulement la moitié (52 %) des promoteurs indiquent que leurs régimes ont pour objectif premier de garder les employés en bonne santé et favoriser leur productivité.
« De plus en plus, les participants à un régime collectif se tournent vers leur lieu de travail pour subvenir à leurs besoins en ce qui a trait à leur santé, déclare Pierre Marion, directeur principal, Ventes et relations avec la clientèle à la Croix Bleue Medavie. Les efforts actuels en matière de réduction des coûts créent un écart entre la perception des participants et celle des responsables et des fournisseurs du régime collectif de soins de santé. »
Pas d’analyse de données
Les résultats du sondage révèlent d’ailleurs qu’il y a quelques problèmes de communication entre les promoteurs et les fournisseurs de régimes collectifs.
D’abord, seulement 36 % des employeurs ont déclaré recevoir et analyser régulièrement les données de réclamations de leur compagnie d’assurance ou de leur conseiller afin de mieux comprendre comment est utilisé leur régime. Un autre 20 % des employeurs ont dit recevoir ce type de données de temps en temps seulement. Le second problème, c’est que parmi ceux qui reçoivent ce type de données, seule la moitié (49 %) s’en sert pour apporter des améliorations ciblées à leur régime.
L’absentéisme reste un problème majeur
Malgré le coût élevé de l’absentéisme, seulement quatre employeurs sur dix ont déclaré suivre de près le taux d’absentéisme au travail et seulement 17 % collaborent officiellement avec leur compagnie d’assurance ou leur conseiller en avantages sociaux pour analyser les données sur l’absentéisme ou les réclamations d’invalidité.
Ce ne sont que trois employeurs sur dix qui sont capables d’indiquer le taux d’absentéisme de leur entreprise pour l’année précédente.
Finalement, 79 % des promoteurs de régime estiment que leur compagnie d’assurance ou leur conseiller en avantages sociaux devrait jouer un rôle plus important dans leurs activités visant à assurer le bien-être des employés.
Quand on leur a demandé qui d’autre devrait les aider avec leurs programmes de mieux-être, de santé globale et de prévention des maladies en milieu de travail, 64 % des employeurs ont désigné les professionnels de la santé, et 52 %, le gouvernement.
« Pour les employeurs, en parlant de régime collectif de soins de santé, il est difficile de parler d’autre chose que de compressions de coûts », note Jon Fairest, président directeur général de Sanofi Canada.
Or, cet objectif ne répond pas aux besoins des employés en matière de bien-être. « Il serait plus sensé, autant pour favoriser l’engagement des employés que pour rester compétitif, d’adopter une approche stratégique qui intègre les programmes de santé et de mieux-être aux stratégies commerciales, et cette approche devrait se fonder sur les données et les besoins particuliers des employés », conclut-il.
Le sondage a été effectué en ligne par le groupe de recherche et de marketing de Rogers Connect auprès de 1 502 participants à un régime collectif de soins de santé et de 500 promoteurs de régimes.
Le rapport complet du sondage sera envoyé avec la prochaine édition de la revue Avantages.
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