
Les employeurs canadiens sous-estiment peut-être l’importance des aspects non monétaires de l’expérience de travail, selon le sondage 2014 sur les prévisions salariales de Towers Watson.
On constate qu’en moyenne, les employeurs ont établi un budget de 3 % pour les augmentations salariales en 2015 à l’intention des employés non cadres. Les cadres supérieurs peuvent s’attendre à une augmentation de 3,1 %. Ces chiffres correspondent aux augmentations pour chacune des deux dernières années.
Toutefois, les employés non cadres qui ont reçu les cotes de rendement les plus élevées en 2014 se sont vu accorder une augmentation de salaire moyenne de 4,7 % cette année. Les travailleurs ayant obtenu la cote de rendement la plus faible ont reçu une augmentation moyenne de 0,7 %.
« De nombreuses organisations ressentent une certaine pression pour augmenter leurs budgets de rémunération sinon elles risquent de perdre des employés de talent au profit d’autres entreprises », affirme Lucille Raikes, conseillère principale du secteur Rémunération globale, talents et communication au bureau de Montréal.
« Mais nous voyons encore des entreprises offrir des augmentations à l’ensemble de leurs employés. Est-ce sensé d’accorder une augmentation annuelle à des employés dont le rendement est inférieur à la moyenne lorsque cela réduit l’augmentation qui pourra être accordée aux employés au rendement supérieur? Le moment est venu de repenser la façon dont les programmes de rémunération et de primes s’harmonisent, et la façon d’élaborer des solutions particulières à des profils d’employés uniques. »
Selon Towers Watson, les organisations ont tendance à oublier qu’elles risquent d’être touchées défavorablement si elles ne comprennent pas – ou ne privilégient pas – les éléments que les employés considèrent les plus importants à part la rémunération.
Les résultats du Sondage mondial 2014 sur la main-d’œuvre mené par Towers Watson laissent entendre qu’on pourrait s’attendre à l’avenir à un marché de l’emploi plus fluide.
Un quart des employés canadiens indiquent qu’ils pourraient très bien quitter leur employeur au cours des deux prochaines années.
« Les employeurs doivent comprendre toute l’étendue de ce qui incite les employés à se joindre à une entreprise et à y rester », ajoute Mme Raikes.
Pour que des employés restent dans une entreprise, ils doivent avoir confiance en la capacité de la haute direction de les motiver et de les guider, souligne-t-on dans un communiqué.
Pourtant, les organisations sous-estiment le rôle des hauts dirigeants à cet égard.
« Et alors que les entreprises ne peuvent garantir la sécurité d’emploi, elles peuvent toutefois se concentrer sur la création d’un environnement de travail stable par l’entremise de dirigeants et de gestionnaires qui établiront des attentes claires relativement à stratégie d’affaires, aux objectifs et aux résultats », conclut Mme Raikes.