Tout le monde a déjà connu des mauvaises nuits de sommeil au cours de sa vie. Mais pour certaines personnes, mal dormir est un véritable problème de santé.

Au Canada, 40 % de la population souffre de difficultés de sommeil ou d’insomnie chronique. « Ça veut dire que cinq millions de Canadiens actifs sur le marché du travail ne dorment pas assez », soutient Nicolas Forestier, conseiller pour les groupes publics et parapublics chez Desjardins Assurances.

Pourtant, les employeurs se préoccupent peu des troubles du sommeil, même s’il a un impact direct sur la sécurité et la productivité en milieu de travail. Comme la fatigue réduit le niveau de concentration, les employés affectés sont beaucoup plus susceptibles de faire des erreurs et d’être impliqués dans des accidents de travail.

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Plus encore, un mauvais dormeur fera du présentéisme en moyenne 28 jours par année, contre seulement trois pour un bon dormeur. Selon Nicolas Forestier, la perte de productivité liée aux troubles de sommeil coûte annuellement 5 000 $ par employés aux entreprises. Et c’est sans parler des coûts supplémentaires causés par l’augmentation de la consommation de médicaments et la plus grande probabilité de développer des troubles de santé mentale et physique.

Dans ce contexte, comment aider les travailleurs à dormir sur leurs deux oreilles? En leur laissant faire des siestes! L’idée peut sembler loufoque au premier abord, mais de nombreuses entreprises telles que British Airways, Google et Nike l’ont implantée. Une sieste idéale devrait durer de 15 à 20 minutes et avoir lieu avant 15 h. « Des études ont prouvé que des siestes après le dîner améliorent la mémoire, favorisent la créativité et diminuent le stress », explique Nicolas Forestier.

Comme il s’agit d’un trouble peu connu, les employeurs devraient aussi envisager de lancer une campagne de prévention à grande échelle. En 2015, par exemple, Amex a déployé un tel programme pendant cinq mois. Résultat : la proportion d’employés déclarant passer de mauvaises nuits est passée de 30 à 10 %.

« On peut aussi faire évoluer la culture d’entreprise en disant aux employés que c’est correct de décrocher après les heures de travail, de fermer leur téléphone et de profiter pleinement de leur temps de repos », propose Nicolas Forestier.

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