Une personne sur dix développera une dépression majeure au cours de sa vie, ce qui en fait la deuxième pathologie la plus coûteuse à l’échelle mondiale derrière les maladies cardiovasculaires.

Le problème, c’est que 50 % des personnes atteintes ne consultent pas ou ne reçoivent pas de traitement, alors que les autres tardent trop souvent à le faire. Or, la réponse initiale à un traitement antidépresseur est déterminante dans les chances de succès à terme, explique le Dr Angelo Fallu, psychiatre à la clinique Woodward de Sherbrooke.

« Quand les gens viennent consulter, cela fait généralement plusieurs semaines, voire plusieurs mois, qu’ils présentent des symptômes dépressifs. À la première consultation, on est déjà très en retard dans le traitement », déplore-t-il.

À lire : Éliminer les facteurs de risque pour pour prévenir les maladies cardiovasculaires

Selon une étude récente, si un patient à une réponse de 20 % ou plus après deux semaines de traitement, les probabilités d’obtenir une réponse à terme sont d’environ 50 %. Au contraire, si la réponse initiale est inférieure à 20 %, les probabilités de succès à terme chutent à 11 %. De là l’importance pour les cliniciens de faire un suivi serré des patients en début de traitement.

« Plus on prend le problème hâtivement et plus on intervient de façon énergique, meilleures sont les chances de succès », insiste le Dr Fallu.

Mais même pris en charge tôt, de trop nombreux patients n’adhèrent pas au traitement prescrit. Le taux d’abandon des traitements antidépresseurs est d’environ 42 % dans les 30 premiers jours, et il augmente au fil du temps.

« Généralement, les effets secondaires de la prise d’antidépresseurs surviennent dès les premiers jours de traitement, alors que les effets thérapeutiques peuvent apparaître seulement plusieurs semaines plus tard. Si les gens estiment que le traitement leur cause plus de préjudices que de bénéfices, ils vont l’arrêter », mentionne Angelo Fallu.

Encore une fois, la clé du succès repose donc sur le suivi rigoureux des patients : les cliniciens doivent s’assurer que les patients comprennent bien les effets secondaires liés à la prise des médicaments et l’importance de persévérer malgré les désagréments.

Pour télécharger la présentation en format pdf, cliquez ici.

<<<<Présentation précédente RETOUR AU SOMMAIRE Lire article suivant>>>>