L’effet des technologies mobiles sur les habitudes de travail est bien connu : les employeurs ont moins besoin d’encadrer les horaires des employés.

Or, on sait également qu’en échange de cette flexibilité accrue, beaucoup d’employés se rendent disponibles à toutes heures. Ce qui n’est pas sans conséquence.

Peter Saulnier, spécialiste en ressources humaines et partenaire à Logan HR, constate que la plupart des travailleurs n’établissent pas de limites et que trop d’entreprises sont « heureuses d’accepter toutes les heures supplémentaires effectuées sans rémunération ».

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Or, M. Saulnier note que les organisations qui veulent recruter et fidéliser les meilleurs talents réduisent la surcharge de travail, et ce, par la gestion des attentes et l’établissement de limites quant aux horaires, ainsi qu’en mettant l’accent sur les relations humaines.

« Les organisations intelligentes se rendent compte du problème et savent qu’en s’occupant du bien-être des travailleurs, ceux-ci seront plus heureux et, en bout de ligne, l’organisation aura plus de succès », dit-il.

Melanie Peacock, professeure en ressources humaines à l’Université Mount Royal de Calgary, affirme que les anciens modèles de gestion ignoraient le bonheur des travailleurs, mettant l’accent sur la valeur pour les actionnaires ou la réduction des défauts de fabrication, par exemple.

Aujourd’hui, les entreprises consultent davantage des indicateurs telles le roulement d’effectifs, le temps nécessaire pour combler les postes vacants et le taux d’absences afin de maintenir le moral et la productivité des employés, qui sont de plus en plus confrontés à un contexte de postes à temps partiel et de contrats à durée limitée.

Ce texte est adapté d’un article paru sur le site de Benefits Canada. Avec La Presse Canadienne.

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