Plus de la moitié des travailleurs canadiens qui font état de symptômes de dépression ne pensent pas avoir besoin de traitement, selon une étude du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CTSM).

Près de deux participants sur dix souffraient de symptômes importants de dépression, mais de ceux-ci 53 % ne voyaient pas la nécessité de chercher de l’aide. On observe des taux similaires aux États-Unis et en Australie, affirme-t-on.

Pour la Dre Carolyn Dewa, chef du centre de recherche sur la santé en emploi et dans les milieux de travail au CTSM, cet « obstacle a une incidence importante sur la santé et la productivité. Il s’agit d’une cible importante pour réduire les pertes de productivité. »

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Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont créé un modèle qui facilite l’identification des principaux obstacles au traitement. On peut ainsi cibler ceux-ci afin d’augmenter l’utilisation des services en santé mentale chez les travailleurs atteints de dépression.

Selon les calculs de l’étude, enlever l’obstacle du besoin non reconnu de traitement aura pour effet de réduire la perte de productivité de 33 %.

« Il est important de savoir par où commencer. Aider les travailleurs à comprendre le besoin de chercher de l’aide aura un effet positif important sur la productivité », affirme Dre Dewa.

Celle-ci note toutefois que plusieurs stratégies s’avèrent souvent nécessaires. « Les plus efficaces reconnaissent qu’il s’agit d’une problématique complexe et s’attaquent à chacun des éléments. »

Ce texte a initialement paru sur le site de notre publication sœur Benefits Canada.

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