Le gouvernement du Québec devrait « harmoniser la rémunération du secteur public avec celle du secteur privé », afin de réduire les dépenses et d’augmenter l’équité entre les contribuables.
C’est la conclusion d’un rapport de l’Institut Fraser qui observe que les employés du secteur public, dont les travailleurs fédéraux, provinciaux et municipaux, reçoivent un salaire 9,1 % supérieur à celui des travailleurs comparables du secteur privé.
Ces derniers bénéficient également d’avantages sociaux moins généreux, affirme-t-on dans un communiqué.
En matière de régimes de retraite, ce sont 98 % des employés du secteur public qui participent à un régime à prestations déterminées par rapport à 13 % dans le secteur privé.
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Qui plus est, les employés de l’État partent à la retraite en moyenne 2,8 ans plus tôt que ceux du secteur privé.
Fait intéressant, les employés du secteur public au Québec s’absentent de leur travail pour des raisons personnelles 16,5 journées par an contre 9,6 journées dans le secteur privé.
L’écart salarial entre les travailleurs des secteurs public et privé tient compte de facteurs tels l’âge, le sexe, la scolarité́, l’ancienneté et le type d’emploi, précise-t-on dans le communiqué.
« Évidemment, les gouvernements doivent offrir une rémunération concurrentielle pour attirer des employés qualifies, mais le fait est que les salaires et les avantages sociaux du secteur public au Québec n’ont aucune commune mesure avec ceux du secteur privé », conclut Charles Lammam, directeur des études fiscales à l’Institut Fraser.
Selon les calculs de l’Insitut Fraser à partir de données de Statistique Canada, le secteur public représente 21,6 % des emplois au Québec.
Pour télécharger le rapport (en anglais), cliquez ici.