Les employeurs canadiens sont relativement optimistes quant à l’année à venir, mais se montrent tout de même prudents quant aux augmentations salariales.

Les entreprises au pays s’attendent à voir les salaires augmenter en moyenne de 2,8 % en 2015, selon l’enquête annuelle sur la rémunération et les tendances en ressources humaines de Morneau Shepell.

Il s’agit d’une légère hausse par rapport à l’augmentation moyenne de 2,6 % prévue pour 2014. Cette moyenne tient compte des gels anticipés et exclut les provisions prévues aux fins de rajustements spéciaux ou promotionnels.

En raison de budgets salariaux serrés, les organisations investiront dans des programmes qui contribuent à améliorer l’engagement et la productivité, constate la société.

« Environ la moitié des répondants ont affirmé qu’en 2015, ils accorderont la priorité à l’amélioration des communications relatives à leurs programmes de rémunération globale, de leurs programmes de formation et de perfectionnement, ainsi que de la santé et du mieux-être au travail », souligne Randal Phillips, vice-président exécutif et chef du service à la clientèle chez Morneau Shepell.

La santé mentale des employés figure parmi les principales priorités des entreprises pour la prochaine année.

Près de la moitié des employeurs ont affirmé avoir offert de la formation sur la santé mentale à leurs gestionnaires ou avoir l’intention de mettre en place ce type de formation dans les 12 à 18 prochains mois.

Pour financer ces programmes de formation, les organisations chercheront également des moyens de réduire les coûts et de gagner en efficacité, souligne-t-on.

« Elles cibleront principalement la réduction des coûts des congés de maladie et de l’invalidité, et la réduction des coûts associés aux régimes de retraite et d’assurance collective. »

Régimes PD et réforme de la retraite

Un tiers des employeurs qui offrent un régime de retraite à prestations déterminées ont indiqué qu’ils examineraient la structure de leur régime ou le partage des coûts avec les employés, et environ un quart ont soutenu qu’ils envisageraient de le convertir en régime à cotisation déterminée.

« Ceci nous ramène à la nécessité pour les gouvernements d’ouvrir la porte à des solutions de rechange comme les régimes à prestations cibles, afin d’aider à préserver plusieurs des avantages que présente notre système de retraite actuel pour les employeurs et leurs employés », ajoute M. Phillips.

Hausse des salaires

L’enquête montre que des augmentations salariales plus élevées que la moyenne sont prévues dans quelques secteurs. Le secteur minier, pétrolier et gazier s’attend à des augmentations salariales moyennes de 3,4 %, une baisse par rapport aux prévisions de 3,9 % l’an dernier.

Les augmentations salariales dans les services professionnels, scientifiques et techniques seront plus élevées que les normes nationales, s’établissant en moyenne à 3,0 %, en raison de la concurrence accrue pour l’embauche de candidats compétents dans ce secteur.

Or, des augmentations moyennes moins élevées sont escomptées dans certains secteurs industriels aux prises avec une situation économique plus difficile, par exemple le commerce de gros et de détail. Les augmentations salariales moyennes ne devraient y atteindre que 2,4 %.

La 32e enquête annuelle sur la rémunération et les tendances en ressources humaines a été réalisée entre la mi-juin et la fin de juillet 2014, et couvre les prévisions d’organisations employant 800 000 personnes au Canada.

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