
Près des deux tiers des employeurs canadiens affirment qu’un système de santé national serait préférable au modèle actuel et 58 % conviennent qu’une assurance médicaments universelle améliorerait la santé des Canadiens.
C’est du moins le constat d’un sondage d’Aon qui révèle que 88 % des employeurs estiment que la couverture médicaments ne devrait pas être différente d’une province à l’autre.
Alors que le gouvernement fédéral se joint au programme d’achats groupés de médicaments mis sur pied par les provinces et territoires, Aon observe que la voix des employeurs n’a pas été entendue.
« La couverture universelle des médicaments s’inscrit de plus en plus aux programmes publics et politiques, mais les voix des employeurs ont besoin de se faire entendre aussi », affirme Jean-Guy Gauthier, vice-président, assurance collective à Aon Hewitt.
« Ceux-ci nous disent que, oui, ils adhérent au principe d’un régime idéal d’assurance médicaments. Mais du concept à la réalité, il y un grand pas à franchir et les employeurs qui se sont confiés à nous croient à l’évidence que ce sont dans les détails que se dissimulent les difficultés. »
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Réserves quant à un régime public
Selon Aon, une forte majorité « reconnaît l’importance de la couverture pour les médicaments d’ordonnance ».
Les employeurs sont toutefois « réservés quant à l’efficacité d’un régime d’assurance médicaments géré par le gouvernement et ont des avis bien arrêtés sur les structures et les modes de financement ».
Moins d’un tiers des répondants au sondage croient qu’une couverture universelle améliorerait la santé des employés, qui profitent souvent déjà d’un programme complémentaire offert par leur entreprise.
Les réticences à l’égard d’un possible régime national sont en partie dues aux incertitudes sur le fonctionnement de celui-ci, observe-t-on.
Alors que 83 % disent que la couverture devrait porter sur une liste gérée de médicaments, près de la moitié (47 %) ne croit pas que le gouvernement prendrait les bonnes décisions sur les médicaments à inclure.
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Maintien des régimes complémentaires
Plus de 85 % des répondants sont d’accord avec le partage des coûts pour les utilisateurs du régime par le biais de franchises ou de quoteparts.
En outre, 64 % estiment que même avec un programme national d’assurance médicaments, les employeurs ressentiraient encore la nécessité d’offrir une couverture complémentaire.
« Les employeurs ont à la fois un vif intérêt et des opinions tranchées concernant l’amélioration du régime d’assurance médicaments au Canada, conclut M. Gauthier. Leurs voix doivent être entendues alors que les décideurs politiques considèrent cette question importante. »
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