Les travailleurs de l’usine Molson de Montréal ont accepté dimanche les offres patronales. Les principaux enjeux de la négociation concernaient le régime de retraite, les assurances collectives, le salaire et la sous-traitance.

Après avoir refusé les deux premières offres patronales et avoir accordé à leur syndicat un mandat de grève, les travailleurs ont voté en faveur des nouvelles offres dans une proportion de 55 %.

D’après les conditions de la nouvelle convention collective, une partie de la sous-traitance a été éliminée et les salaires vont être majorés de 5 % pour la durée du contrat de quatre ans, en plus d’ajouter une prime de 1000 $ à la signature.

En ce qui concerne le régime de retraite, les employés participent à une formule à cotisation déterminée à laquelle l’employeur contribue à 16,5 %, ce qui représenterait le taux le plus élevé des usines Molson.

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En entrevue à La Presse canadienne, le directeur des Communications et des Affaires publiques de Teamsters Canada Stéphane Lacroix a indiqué que des compromis ont dû être faits sur les salaires et d’autres éléments de la convention collective.

Bien que la ratification de l’entente représente une bonne nouvelle, M. Lacroix souligne que 45 % des travailleurs qui ont voté s’y sont opposés. Un signe d’inquiétude selon le représentant des Teamsters.

« Je pense que ça traduit une incertitude tout à fait légitime par rapport à la nouvelle usine qui va être lancée d’ici trois à cinq ans, a-t-il décrit. Il faut que Molson se commette le plus rapidement possible pour annoncer ses couleurs pour savoir de quelle manière cette usine-là va être paramétrée et quelles seront les chaînes de montage qui seront mises en place. »

Stéphane Lacroix signale que Molson a effectué « un virage canette » dans les dernières années. Une décision d’entreprise qui a entraîné des pertes d’emplois à l’usine montréalaise, selon lui.

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