
Les Canadiens craignent le cancer plus que toute autre maladie, selon le sondage sur la santé 2011 de Desjardins Sécurité financière (DSF). Selon 24 % des répondants, il s’agit là de leur plus grande crainte en matière de santé.
Fait intéressant, celle-ci est particulièrement prononcée chez les Canadiens qui se considèrent en bonne santé physique. Parmi les autres craintes signalées, citons la maladie d’Alzheimer ou la démence (12,1 %), l’invalidité causée par un accident (9,9 %), une maladie chronique comme la sclérose en plaques ou le diabète (8,3 %), le vieillissement (8 %), un infarctus (7,9 %) et un accident vasculaire cérébral (4,4 %).
La prévention passe par un mode de vie sain
Selon le sondage, les Canadiens estiment qu’ils prennent soin de leur santé. Plus de deux tiers d’entre eux pensent qu’un mode de vie sain est un aspect important de la prévention des maladies. De plus, 70 % des répondants ont apporté des changements significatifs à leur propre mode de vie afin d’être en meilleure santé. Par ailleurs, malgré leurs craintes, près de deux tiers des répondants se croient en mesure de vaincre une maladie grave.
Les résultats démontrent que malgré les mesures que prennent les Canadiens pour améliorer leur santé physique, bon nombre d’entre eux ne font pas le nécessaire pour se préparer financièrement à affronter une maladie grave. Près de trois quarts des répondants ne croient pas que le système de santé couvrira tous les coûts liés au traitement d’une maladie grave et 64 % craignent ne pas avoir les moyens de régler la différence. 67 % des répondants estiment qu’une maladie porterait atteinte à leur santé financière et qu’ils devraient demander de l’aide à leur famille. Environ le même pourcentage de répondants considère qu’il est important d’établir un fonds d’urgence en cas de maladie grave. Fait plutôt alarmant, près de trois quarts des Canadiens n’ont pris aucune mesure pour se préparer financièrement à affronter une maladie grave.
D’après l’Agence de la santé publique du Canada, les coûts viagers liés au traitement du cancer au Canada représentent entre 25 000 $ et 30 000 $, tout dépendant du diagnostic et d’autres facteurs. « D’où l’importance, pour les Canadiens, de se doter d’une bonne planification financière pour se protéger, ainsi que leur famille, contre les répercussions financières d’un problème de santé grave », souligne Theresa Boily, directrice du marketing chez DSF. « En effet, c’est malheureusement impossible de prévenir toutes les maladies graves », ajoute-t-elle.
Les répondants au sondage sur la santé de DSF sont particulièrement lucides quand il s’agit de parler des problèmes financiers dont ils sont susceptibles de souffrir pendant le rétablissement d’une maladie grave. Un peu plus de la moitié d’entre eux (53 %) estiment qu’ils seraient capables de régler leurs dépenses quotidiennes, comme la nourriture, le logement, le transport et l’habillement, ou de s’acquitter de leurs factures mensuelles (48,7 %). Si une maladie grave leur occasionnait d’importantes difficultés financières à l’approche de l’âge idéal de la retraite, 63 % des répondants reporteraient cette dernière à plus tard afin de rebâtir leur épargne-retraite.
Fait étonnant, à la question à savoir quel événement leur causerait les pires difficultés financières, 28,4 % des répondants ont affirmé que la perte de leur emploi serait plus dévastatrice qu’un diagnostic de maladie grave (25,2 %).
Au Québec
Les Québécois sont les plus à l’aise avec les incidences financières d’une maladie grave ; selon presque tous les jalons de mesure, ils sont les plus confiants. Nationalement, 65,4 % des répondants sont entièrement ou plutôt d’accord avec le besoin d’épargner en vue d’une maladie grave, alors que seulement 49,5 % des Québécois croient que cela est nécessaire.
Bien que 73,5 % des Canadiens sont fermement ou plutôt convaincus que le système de santé ne couvrira pas tous les coûts médicaux liés à une maladie grave, seulement 60,3 % des Québécois sont de cet avis.