Les personnes qui bégaient ont des revenus plus faibles et sont moins satisfaits professionnellement, montre une nouvelle étude.
Le bégaiement, un trouble de la parole qui touche trois millions d’Américains, n’est pas suffisamment pris en compte dans les environnements de travail.
Les personnes qui bégayent sont quatre fois moins susceptibles que les autres de gagner un salaire annuel de 100 000 $ ou plus, indique une étude de l’Université de Floride, menée sur des données collectées durant deux décennies. Les résultats publiés dans l’American Journal of Speech-Language Pathology sont relayés par Science Daily.
De plus, les personnes qui bégaient sont près de 25 % moins susceptibles de déclarer être satisfaites de leur travail. Et cette insatisfaction augmente au fil du temps.
Près du tiers des jeunes enfants connaissent des bégaiement. La plupart du temps, cela disparaît vers l’âge de cinq ou six ans. Toutefois, entre 3 % et 5 % des enfants qui bégaient continueront de bégayer à l’âge adulte.
Or, dès leur rentrée sur le marché du travail, les personnes qui bégaient tendent à être orientées vers des carrières qui nécessitent moins de communication verbale, relève l’étude. Mais ce sont souvent les emplois qui nécessitent plus de communication en face-à-face qui offrent une rémunération plus élevée.
Face à la discrimination, à l’auto-stigmatisation et à l’épuisement, les organisations devraient être vigilantes à ce que le lieu de travail soit un environnement plus favorable pour les personnes qui vivent avec des troubles de la parole. Les auteurs de l’étude préconisent d’encourager à la patience afin que chaque personne qui bégaye soit en mesure d’apporter toute sa valeur au lieu de travail.