
Le Québec doit procéder à des réformes au système de santé, afin de préserver l’essentiel de son modèle social dans un contexte de difficultés budgétaires et d’une population vieillissante.
C’est du moins la conclusion qui se dégage de la première étude de l’Institut du Québec intitulée Choc démographique et finances publiques : pour un contrat social durable.
« Le Québec pourra atteindre et maintenir un équilibre budgétaire, si à court terme, le gouvernement résorbe le déficit budgétaire, et à moyen et long termes, adopte des réformes visant à réduire la croissance annuelle moyenne des dépenses de soins de santé », explique Raymond Bachand, président de l’Institut du Québec.
L’Institut du Québec prévoit qu’en perpétuant le statu quo, le déficit structurel du Québec – et l’endettement qui en découle – se creusera de manière insoutenable d’ici 2035.
« Comme plusieurs autres sociétés occidentales, le Québec entre dans une phase de son histoire marquée par le vieillissement de sa population et une croissance économique plus modeste, et il doit évoluer en conséquence », ajoute l’ancien ministre des Finances.
À court terme, le gouvernement devrait résorber le déficit actuel de plus de 3 milliards de dollars avant de s’attaquer aux dépenses de soins de santé à plus long terme.
Le Conference Board du Canada calcule que, depuis dix ans, l’augmentation annuelle moyenne des dépenses de soins de santé a été de 5,2 %. En réduisant cette croissance moyenne d’un point de pourcentage – de 5,2 % à 4,2 % – le Québec améliorera substantiellement ses perspectives budgétaires, affirme-t-on.
Une fois le redressement à court terme effectué, le gouvernement devrait mettre en place un « couvercle » ou un « cran d’arrêt » sur les programmes publics. « Toute expansion ou tout ajout de services devrait être financé par une réduction équivalente des dépenses, ou par une tarification couvrant les coûts additionnels. »
L’Institut du Québec est issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal.
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