L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) demande aux chefs des différents partis politiques d’être francs sur le sujet de l’accès et de la qualité des services offerts par le système public de santé, à la veille du débat des chefs d’aujourd’hui.
En réaction au dépôt du dernier budget Marceau, l’AQESSS s’inquiète de l’étalement de la hausse de salaire consentie aux médecins, précisant que « plus de la moitié de l’enveloppe globale consentie à la santé cette année irait au financement de cette hausse, ce qui représenterait pour les établissements des compressions entre 400 M$ et 600 M$ ».
Si le parti élu ne renégocie pas une entente avec les médecins afin d’étaler la hausse de salaire promise sur une plus longue période, l’Association demande à ce que les chefs expliquent lors du débat comment ils financeront leurs engagements en matière de santé.
De plus, elle demande qu’ils précisent quels services seraient affectés et s’ils s’engagent à instaurer un mécanisme indépendant pour évaluer la pertinence, les coûts, les ressources disponibles et la valeur ajoutée de chacun des services.
Dans une lettre que l’Association a fait transmettre aux quatre chefs des principaux partis, elle demande aussi qu’ils abordent la question du mode de rémunération en fonction d’objectifs de performance, en plus d’un mécanisme de publications de comptes « transparents et publics », ainsi que d’une meilleure utilisation des différents professionnels de la santé pour qu’ils puissent exercer efficacement leurs rôles.
« En dépit des sommes importantes en jeu, il est très difficile de démontrer l’impact positif du rehaussement de la rémunération des médecins sur l’accès aux services et la qualité de la prise en charge puisqu’aucun objectif de performance et aucun mécanisme de reddition de comptes n’ont été prévus aux ententes », affirme Diane Lavallée, directrice générale de l’AQESS.
L’AQESSS se réjouit toutefois des plusieurs promesses et des intentions d’améliorer le système de santé actuel.
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