![](https://www.avantages.ca/wp-content/uploads/sites/6/2022/06/consultation_opinion_dialogue.jpg)
Neuf employés sur dix en situation de handicap ou neurodivergents ont dévoilé leur condition au travail, selon un sondage.
La majorité (88 %) des employés en situation de handicap ou neurodivergents ont choisi de dévoiler leur condition à au moins une personne au travail, selon un nouveau sondage de Deloitte Global.
Ce sondage, mené auprès de 10 000 employés ayant un handicap, des conditions de santé chroniques ou étant neurodivergents dans 20 pays, révèle que 78 % ont partagé cette information avec les ressources humaines et 73 % avec un superviseur direct. En revanche, seulement un tiers (35 %) l’ont révélé à des collègues de même niveau ou moins hiérarchiquement, et 31 % à des collègues hors de leur équipe.
Ceux qui ont préféré garder leur condition privée invoquent la crainte de discriminations ou d’impacts négatifs sur leur évolution de carrière. Un cinquième (21 %) a rapporté avoir vécu une expérience négative après avoir divulgué leur condition à un ancien employeur.
Seul un quart des employés ayant dévoilé leur condition ont demandé des aménagements sur leur lieu de travail. Parmi eux, 74 % ont vu au moins une de leurs demandes rejetée, les raisons invoquées étant le coût (41 %), la difficulté de mise en place (30 %) ou le caractère jugé déraisonnable de leur demande (29 %).
Deux employés sur cinq (41 %) ont signalé avoir subi des microagressions, du harcèlement ou de l’intimidation au travail au cours de l’année écoulée, et 52 % d’entre eux ont rapporté ces comportements à leur employeur. Ceux qui ne l’ont pas fait évoquent des craintes d’aggravation de la situation, un manque de confiance dans le sérieux du traitement de leur plainte ou encore le fait que ces comportements n’étaient pas jugés suffisamment graves.
Notamment, 30 % des répondants ont déclaré que des suppositions négatives avaient été faites sur leurs compétences au cours de l’année passée. Plus d’un quart ont indiqué avoir été écartés d’une promotion ou avoir reçu une évaluation négative de leurs performances durant la même période.
Près de la moitié (48 %) des employés travaillant à domicile au moins partiellement estiment que leur domicile est plus accessible que les locaux de leur employeur. Ils citent des avantages tels que la réduction des menaces pour leur santé (55 %), un accès direct aux soins à domicile (46 %) et moins de préoccupations liées à la discrimination et au harcèlement (29 %). Cependant, seuls 9 % des répondants peuvent travailler à domicile tous les jours.
Six employés sur dix (60 %) ont manqué un événement ou une réunion de travail en raison d’un manque d’accessibilité, tandis que 38 % n’ont pas pu assister à au moins un événement professionnel à l’extérieur de leur lieu de travail, et 33 % à un événement au sein même de leur lieu de travail pour la même raison.
« Les organisations ont la responsabilité de soutenir leurs employés et de créer un environnement où chacun se sent inclus et peut atteindre son plein potentiel », a déclaré Elizabeth Faber, directrice des ressources humaines et de la mission chez Deloitte Global, par communiqué. « Pour bâtir des organisations plus inclusives pour les personnes en situation de handicap, les dirigeants doivent lever les obstacles et offrir les opportunités nécessaires pour aider tous les employés à réussir dans leur carrière. »
Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.