De plus en plus d’organisations consacrent des efforts pour mobiliser leurs employés, mais l’engagement de ces derniers n’est pas toujours un obstacle à l’épuisement professionnel.

C’est du moins l’une des conclusions d’une récente étude du Yale Center for Emotional Intelligence de l’Université Yale auprès de 1000 employés américains, rapportée dans le Harvard Business Review.

Deux employés sur cinq ont affiché un taux d’engagement élevé mais un niveau faible d’épuisement professionnel, ce que les auteurs appellent le groupe des « engagés de manière optimale ».

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Un sur cinq, par contre, fait partie des « engagés épuisés », qui connaissent un haut degré d’engagement et de burn-out.

Ces travailleurs sont passionnés par leur travail, mais avec des sentiments partagés – un haut niveau d’intérêt, mais aussi de stress et de frustration, observe-t-on.

« Alors qu’ils démontrent des comportements désirables, comme l’acquisition de nouvelles compétences, ces employés modèles sont les plus susceptibles d’afficher une intention de changer d’entreprise, dépassant même les employés peu engagés. »

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Ainsi, les entreprises risquent de perdre de bons employés, non à cause d’un manque de motivation, mais à cause du niveau de stress.

En guise de conclusion, les auteurs proposent de viser un « engagement intelligent », qui provoque l’enthousiasme, la productivité et la mobilisation, sans le burn-out.

« Les exigences supplémentaires sur les employés doivent être compensées par des ressources additionnelles, surtout avant des échéances importantes ou pendant d’autres périodes de stress élevé. »

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