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Investir davantage dans la santé et le mieux-être des travailleurs pourrait générer des gains économiques de 3,7 à 11,7 billions de dollars américains à l’échelle mondiale, selon un rapport du McKinsey Health Institute.
Réalisé en collaboration avec le Forum économique mondial, le rapport souligne que ces gains représentent entre 1 100 et 3 500 $ US par personne, ou l’équivalent de 17 à 55 % du salaire annuel moyen à l’échelle mondiale. Davantage d’investissement dans la santé et le mieux-être des travailleurs pourrait ainsi entraîner une hausse de 4 à 12 % du PIB mondial, les pays à revenus élevés et les pays à revenus intermédiaires contribuant chacun à environ la moitié de ce total.
Cette estimation tient compte de la réduction du roulement de personnel, de l’absentéisme et du présentéisme, ainsi que de l’amélioration de la productivité, de l’attraction et de la fidélisation des employés. Les coûts directs des traitements médicaux ont toutefois été exclus de l’analyse de McKinsey, parce que les options d’assurance publique, privée et parrainée par les employeurs varient grandement d’un pays à l’autre.
Les bénéfices potentiels les plus importants proviennent de l’amélioration de la productivité et de la réduction du présentéisme, dont la valeur est estimée entre 2 000 et 9 000 G$ US. Cela représente entre 54 et 77 % de l’ensemble des gains économiques potentiels identifiés.
De nombreuses organisations sous-estiment considérablement ces aspects, selon le rapport. Les entreprises ont souvent du mal à quantifier les coûts du présentéisme et concentrent donc leurs investissements sur la réduction des coûts directs, tels que le roulement de personnel et l’absentéisme, qui sont plus facilement mesurables, mais ont moins d’incidences financières pour les organisations.
Certaines catégories d’employés à risque
Le rapport de McKinsey met par ailleurs en lumière l’importance pour les employeurs de se soucier davantage de la santé de certaines catégories de travailleurs plus vulnérables. Les personnes interrogées qui se sont identifiées comme femmes, membres de la communauté LGBTQ+, sans diplôme d’études secondaires, neurodivergentes ou à faible revenu ont fait état d’une santé holistique plus faible et de symptômes d’épuisement professionnel plus élevés que les autres personnes interrogées.
Et il ne s’agit pas seulement de personnes en situation de minorité. Seuls 20 % des employés sondés ne s’identifiaient pas à au moins un de ces groupes, mais ceux-ci sont souvent sous-représentés dans les équipes de direction.
Les femmes sont par exemple huit points de pourcentage plus susceptibles de signaler des symptômes d’épuisement que les hommes (46 % contre 38 %), malgré des scores similaires en matière de santé holistique (55 % contre 58 %). Les personnes LGBTQ+ sont neuf points de pourcentage moins susceptibles de déclarer une bonne santé holistique que les hétérosexuels (46 % contre 55 %). Les employés neurodivergents sont pour leur part 24 % moins susceptibles de déclarer des résultats satisfaisants en matière de santé holistique et de symptômes d’épuisement par rapport à leurs pairs neurotypiques (27 % contre 51 %).
Les études supérieures sont également associées à une meilleure santé holistique et une diminution des symptômes d’épuisement professionnel. Les personnes n’ayant pas de diplôme d’études secondaires sont 20 % moins susceptibles de déclarer une bonne santé holistique que les personnes ayant un diplôme d’études supérieures (50 % contre 70 %).