
Si vous voulez engager, mais surtout retenir les employés issus de la génération Y, vous allez peut-être devoir revoir votre plan de communication… et vos avantages sociaux.
De plus en plus de Y (ceux nés entre 1980 et 1999), entrent sur le marchés du travail, alors que les baby boomers sont de plus en plus nombreux à le quitter. Les employeurs vont donc devoir comprendre les préférences de cette génération, les moyens de communication qu’ils préfèrent, notamment en ce qui concerne les avantages sociaux.
« La capacité de recruter et de retenir les jeunes travailleurs devient essentiel pour les employeurs, afin d’assurer le succès à long terme de leurs compagnie, puisqu’un nombre important de baby-boomers prennent leur retraite », affirme Stephen Bygott, directeur des programmes de marketing et de recherche à Colonial Life.
« La génération Y a des besoins, des rêves et des préférences différents des générations qui les ont précédé. Les compagnies doivent donc mettre en place des stratégies de communication différentes, quand vient le temps de promouvoir leurs avantages sociaux, ajoute-t-il. Ceux qui ne veulent pas faire ces changements doivent savoir qu’ils risquent de perdre leur avantage concurrentiel et qu’ils pourraient être laissés derrière. »
Voici donc quelques faits, trucs et conseils issu du guide publié par Colonial Life, « Pump Up Productivity from the Next Generation » (en anglais seulement).
La génération Y est moins stable financièrement
« Peu de Y ont assez épargné pour pouvoir survivre à une période creuse. Ils peuvent, au même titre que les autres générations d’employés, devenir propriétaires et la plupart d’entre eux reconnaissent qu’ils n’épargnent pas autant qu’ils le devraient. »
L’étude de Colonial Life dévoile que 58 % des Y paie ses factures à temps , que 43 % d’entre eux ont une dette sur leur carte de crédit et que 70 % n’épargnent pas assez pour construire un fond d’urgence.
La génération Y est inquiète pour son avenir financier. Toujours selon l’étude, 67 % de la génération Y croie que les régimes de retraite gouvernementaux ne seront plus disponibles quand viendra le temps de la retraite. Les Y croient donc qu’ils devront investir beaucoup plus dans leurs régimes au travail ainsi que dans leur épargne personnelle.
La génération Y veut elle aussi des avantages sociaux
« Les employeurs croient, à tort, que les employés plus âgés sont plus attachés qu’aux avantages sociaux que les plus jeunes, dit Anita Potter, vice-présidente adjointe du groupe de recherche du Life Insurance Marketing and Research Association. Mais, dans les faits, les jeunes employés apprécient tout autant les avantages sociaux que leurs collègues plus âgés. »
La génération Y est moins susceptible de profiter des assurances offertes par leur employeur, selon le guide de Colonial Life. Cela inclut l’assurance médicament, de même que les assurances volontaires, comme l’assurance vie, l’assurance invalidité et les indemnités.
Alors, quel est le problème? Pourquoi un tel gouffre entre ce que veut la génération Y et sa manière d’agir?
« Il semble y avoir un écart entre le type d’assurance dont ils bénéficient et ce dont ils pourraient réellement avoir besoin, affirme l’étude. Les employés issus de la génération Y peuvent vouloir être protégés, mais ils veulent également être en mesure de respecter leurs obligations financières. Ils ont besoin d’avantages sociaux alternatifs, comme l’assurance volontaire, qui réduirait les risquent et leur donnerait la sécurité et la paix d’esprit qu’ils recherchent. »
La génération Y est « branchée », mais elle veut aussi une communication personnalisée
La génération Y traîne la réputation d’être toujours connectée, soit à un ordinateur, soit à un appareil mobile. Cela a poussé les promoteurs à développer des programmes en ligne. Même si la génération Y utilisera sûrement ce genre de programme, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la communication « de personne à personne ».
« Quelque chose d’aussi complexe que l’assurance ne peut pas être expliqué efficacement par les outils technologiques actuels ou par “l’auto-éducation”, ajoute l’étude. Pour la première fois dans leur vie, la génération Y doit faire ses propres choix en matière d’avantages sociaux. Pouvoir rencontrer des spécialistes des avantages sociaux est donc important pour eux. »
En profiter pour améliorer la communication
« Améliorer les moyens qu’on utilise pour promouvoir les avantages sociaux offerts est l’occasion pour les employeurs et les promoteurs d’attirer la génération Y, dit M. Bygott. Ces employés donnent peu de points à leurs employeurs en ce qui concerne l’efficacité de leurs moyens de communication. Les femmes issues de cette génération sont plus nombreuses à affirmer que les informations qu’elles reçoivent sur les avantages sociaux ne sont pas du tout instructive, selon elles. Cela inclut les prix, ce qui est couvert et ce dont elles ont besoin. »
Voici quelques outils proposés dans l’étude :
- mettre en place des consultations privées;
- utiliser la technologie la plus appropriée pour chaque message;
- utiliser des moyens de communication diversifiés;
- avoir un contenu plus interactif.
« Les travailleurs de la génération Y vont devenir de plus en plus impatients. Ils vont vouloir obtenir les informations dont ils ont besoin afin d’assurer leur sécurité financière personnelle, conclut M. Bygott. C’est une occasion formidable pour les employeurs d’évaluer les avantages sociaux qu’ils offrent ainsi que les stratégies de communication qu’ils utilisent, afin d’attirer la génération Y. Le résultat sera des employés plus loyaux, plus engagés et surtout plus productifs. »
Ce texte est adapté d’un article paru sur Benefits Canada. Traduction par Anaïs Chabot.