
Les organisations canadiennes n’effectuent généralement pas un suivi serré de l’absentéisme de leurs employés, et ce, même si les taux, déjà élevés, sont à la hausse, selon une enquête du Conference Board du Canada sur les avantages sociaux offerts par les employeurs.
« En 2008-2009, le taux d’absentéisme a atteint son plus haut point depuis plusieurs années. Les conséquences de l’absentéisme pour les organisations peuvent être importantes, autant en termes de perte de salaire que de productivité. Il y a donc un potentiel énorme pour réduire considérablement les coûts grâce à une meilleure gestion de leurs programmes », a déclaré Karla Thorpe, directrice associée, Rémunération et relations industrielles.
«Les entreprises canadiennes offrent des programmes assez standard, qui incluent des congés de maladie, de l’invalidité à court et à long terme. Une fraction seulement des organisations interrogées regardent attentivement les coûts engendrés par l’absentéisme. »
La première étape pour mieux contrôler l’absentéisme est de mesurer les absences et les coûts directs. Les organisations ont toujours analysé avec soin leurs programmes d’invalidité à long terme, mais elles ont souvent négligé la gestion des congés de maladie ou de leurs programmes d’invalidité à court terme. L’enquête a pourtant montré qu’en moyenne 9 % des employés à temps plein étaient en invalidité de courte durée en 2008, ce qui est quand même un pourcentage important.
Des secteurs plus touchés
Seulement 40 % des 255 répondants au sondage ont indiqué qu’ils assurent un suivi de leurs taux d’absentéisme. Ces organisations ont déclaré qu’ils ont perdu 6,6 jours par poste à temps plein, soit une hausse par rapport à l’enquête précédente du Conference Board sur la planification de la rémunération. Les coûts directs de l’absentéisme représentent en moyenne de 2,6 % de la masse salariale de ces organisations en 2008. Les secteurs de l’éducation et de la santé (8,9 jours) ainsi que la fonction publique (7,9 jours) ont déclaré les taux d’absentéisme le plus élevés.
Le taux d’absentéisme signalé par les organisations canadiennes est plus élevé que le taux constaté aux États-Unis et au Royaume-Uni. Selon les données de Mercer, les organisations américaines avaient un taux d’absentéisme de 5,3 jours par année dans un sondage réalisé à l’été 2008. Par ailleurs, selon les données de SimplyHealth, les organisations du Royaume-Uni avaient un taux d’absentéisme en deçà de cinq jours par an, selon une enquête menée au début de 2009.
Le rapport, Beyond Benefits II: Disability Plans and Absence Management in Canadian Workplaces, décrit aussi les étapes que les organisations peuvent prendre pour mieux gérer leurs programmes, notamment :
• Identifier les causes de l’absentéisme;
• Prendre des mesures proactives pour améliorer la santé et le mieux-être des employés;
• Avoir un programme de retour au travail en place;
• Mettre l’accent sur la communication et l’éducation;
• S’impliquer au début lorsque les employés sont absents,
• Rester en contact permanent avec les employés en congé.