
Les sentiments négatifs envers le travail continuent d’augmenter, surtout parmi les gestionnaires.
Alors que les changements technologiques transforment profondément les opérations, l’engagement des travailleurs reprend son déclin, signale le rapport State of the global workplace de la firme Gallup.
Seul un travailleur sur cinq (21 %) déclare se sentir engagé dans son travail, selon ce sondage mondial. La baisse de deux points enregistrée est la première depuis la pandémie en 2020, rapporte Workplace Insight.
De plus, la proportion d’employés activement désengagés – c’est-à-dire qu’ils sont non seulement malheureux au travail mais aussi qu’ils risquent de nuire à leur organisation – a augmenté pour atteindre 17 %. C’est donc un travailleur sur six qui est dans cette situation.
Gallup constate que cette tendance est encore plus brutale chez les gestionnaires, dont l’engagement est passé de 30 % à 27 % en un an. C’est pire pour les gestionnaires âgés de moins de 35 ans, dont l’engagement dégringole de cinq points, et encore davantage pour les femmes gestionnaires dont l’engagement chute de sept points.
Les gestionnaires sont soumis à une forte pression psychologique, alors qu’ils sont confrontés à des ressources réduites, à une instabilité organisationnelle et à une main-d’œuvre de plus en plus dispersée.
D’ailleurs, les gestionnaires sont la catégorie pour laquelle la chute du niveau de bien-être est la plus importante. Ce recul est particulièrement marqué en Amérique du Nord.
Selon Gallup, pour créer une main-d’œuvre plus engagée, productive et résiliente, il est nécessaire d’assurer une formation de base pour tous les gestionnaires afin de réduire le désengagement extrême, d’investir dans des programmes de coaching pour aider les managers à développer efficacement leurs équipes, et de soutenir des initiatives continues de développement personnel et de bien-être pour améliorer la satisfaction de vie et les performances des gestionnaires.