Le travail précaire a des conséquences négatives importantes sur les jeunes travailleuses, qui rencontrent de grandes difficultés à en sortir.

Les travailleuses précaires se sentent piégées, jetables, sous-évaluées et non protégées, rapporte une étude du Young Women’s Trust, un organisme britannique de soutien et de coaching des jeunes travailleuses.

Davantage susceptibles d’être exposées au travail précaire, les jeunes femmes n’ont souvent pas le choix de prendre un travail précaire, en raison d’un besoin de revenus immédiats et de l’absence d’autres options. Elles sont également moins bien payées que les hommes qui occupent ces mêmes emplois.

Les jeunes travailleuses constatent également que les pratiques discriminatoire sont plus courantes dans le travail précaire. Or, beaucoup d’entre elles ne se sentent pas en mesure de contester les comportements discriminatoires et les traitements injustes en raison de la peur des répercussions négatives de leur employeur, y compris de manquer de travail. Près de la moitié d’entre elles (48 %) disent ne pas du tout connaître leurs droits au travail, et presque autant (45 %) ne savent pas où trouver les informations sur leurs droits.

De plus, le travail précaire a un impact négatif sur la santé mentale et le bien-être des jeunes femmes. Les inquiétudes de rester coincées dans un travail précaire mal rémunéré et peu qualifié peuvent les laisser anxieuses, incapables de planifier l’avenir et moins optimistes quant à leur future carrière.

Plus de la moitié d’entre elles (54 %) travaillent plus d’heures que prévu dans leur contrat, ce qui les expose au risque d’épuisement. Au final, deux femmes sur cinq (40 %) déclarent que leur santé mentale s’est détériorée quand elles occupaient un emploi précaire. Pour certaines jeunes femmes, cela a également eu un impact négatif sur leur confiance (27 %), leur estime de soi (27 %) et leur bien-être au travail (32 %).

Or, le Young Women’s Trust observe que les jeunes femmes occupant un travail précaire sont aux prises avec un effet de « plancher collant », qui les fait se sentir piégées et incapables de changer d’emploi. Ce sont près de trois travailleuses précaires sur dix (27 %) qui disent ne pas se sentir assez sûres d’elles pour quitter un emploi quand elles le souhaitent ou quand elles en ont besoin.