Inquiet du manque de planification financière d’une large partie de la population, le gouvernement britannique propose d’instaurer dès l’an prochain une nouvelle mesure fiscale pour faciliter l’accès au conseil financier.

Selon un document de consultation publié la semaine dernière, cette mesure, qui entrerait en vigueur en avril 2017, donne la possibilité aux épargnants britanniques âgés de moins de 55 ans de retirer jusqu’à 500 livres sterling (environ 870 dollars canadiens) libres d’impôt de leur régime de retraite pour couvrir des frais liés aux conseils financiers.

Cette somme pourra être utilisée pour payer les services d’un conseiller dûment enregistré auprès des autorités de réglementation, qu’il s’agisse d’un conseiller en chair et en os ou d’un robot-conseiller.

Seuls les participants à un régime de retraite à cotisation déterminée pourront par ailleurs se prévaloir de la mesure, les participants à un régime à prestations déterminées en seront exclus, rapporte le Financial Times.

Le montant de 500 livres s’ajouterait au retrait sans imposition de la somme forfaitaire de 25 % des cotisations accumulées que peuvent effectuer les épargnants à partir de 55 ans.

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Déficit de conseils

Le gouvernement britannique avait formulé cette proposition pour la première fois en avril dernier, lors du dépôt du budget, rapporte International Advisor. Elle est basée sur les recommandations du Financial Conduct Authority (FCA), l’organisme de réglementation des marchés financiers au Royaume-Uni.

Le rapport du FCA concluait qu’il existe un « déficit de conseil » pour la retraite chez les individus qui ne possèdent pas un « patrimoine significatif ». L’organisme avait alors invité le gouvernement à introduire une allocation libre d’impôt pour rendre le conseil financier plus abordable et facilement accessible.

Des recherches menées par le répertoire de services professionnels Unbiased démontrent que les épargnants qui reçoivent des conseils financiers de la part d’un professionnel augmentent leur épargne-retraite de 98 livres par mois en moyenne. Or, moins du tiers des Britanniques reçoivent des conseils sur la planification de la retraite, selon le gouvernement.

Bien que l’industrie financière britannique estime que l’annonce de cette mesure est une bonne nouvelle pour les consommateurs, elle s’inquiète du fait que des fraudeurs puissent profiter de l’occasion pour se faire passer pour des conseillers en services financiers et empocher ces allocations de 500 livres.

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