Un sondage commandé par l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), près de 85 % des Québécois considèrent que les retraités de l’État devraient avoir un représentant au conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec et 71 % d’entre eux croient que ces mêmes retraités devraient pouvoir participer aux négociations concernant les régimes de retraite du secteur public.

Ce sondage, mené par la firme L’Observateur auprès de 1000 Québécois, fait dire au premier vice-président de l’AQRP, Claude Lainesse que « la population du Québec envoie aujourd’hui un message clair : le gouvernement ne peut ignorer ses anciens employés. Les retraités de l’État sont clairement sous-représentés dans la gestion et la négociation de leurs régimes de retraite. Cette situation a duré trop longtemps. Que ce soit à la Caisse de dépôt ou lors des négociations du secteur public, il est temps de prendre notre juste place lorsqu’on touche à notre épargne. Le ministre des Finances et la présidente du Conseil du trésor devront en tenir compte dans les mois à venir. »

L’AQRP rappelle qu’il y a déjà des représentants des retraités au sein des conseils d’administration de la Régie des rentes, de la CARRA ou de l’OMERS.

L’AQRP reçoit d’ailleurs l’appui du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (Médac). En entrevue à Argent, le fondateur du Médac, Yves Michaud, affirme qu’il est urgent d’agir. « C’est absolument insensé! Les cotisants, ceux qui alimentent la Caisse de dépôt, ont deux représentants, a affirmé M. Michaud. Les autres viennent tous du monde financier. Ceux-là, les membres des conseils, des comptables, etc., qui votent des salaires de huit à dix millions $ à des présidents de banque », a-t-il expliqué à Argent.