La volonté du gouvernement ontarien de créer un régime de retraite provincial obligatoire, le RRPO, soulève d’importantes préoccupations en ce qui concerne l’épargne-retraite des travailleurs ontariens, selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).

Un sondage publié par l’organisme et réalisé auprès de 401 entreprises ayant des régimes à cotisations déterminées (CD) et des REER collectifs révèle que 78 % des répondants réduiraient probablement les cotisations versées à leurs régimes existants si un RRPO obligatoire était adopté. Les deux tiers (66 %) des promoteurs interrogés ont même indiqué qu’ils envisageraient d’éliminer leur régime.

« Le sondage montre que la proposition du gouvernement de l’Ontario met en péril la viabilité des régimes existants et qu’elle pourrait avoir des effets négatifs sur l’épargne-retraite de millions de travailleurs ontariens », a déclaré Frank Swedlove, président et chef de la direction de l’ACCAP.

L’ACCAP tient aussi à rappeler les conclusions d’une récente étude de McKinsey & Company selon lesquelles 83 % des ménages canadiens peuvent espérer maintenir leur niveau de vie à la retraite. Les ménages les plus à risque seraient essentiellement constitués de personnes ayant des revenus moyens ou élevés n’ayant pas accès ou ne contribuant pas suffisamment à un régime de retraite d’employeur.

« Nous exhortons le gouvernement de l’Ontario à prendre en considération les conséquences non voulues de sa proposition actuelle, a ajouté M. Swedlove. Notre sondage et l’analyse de McKinsey montrent bien que cette proposition joue non seulement contre l’épargne-retraite en place, mais qu’elle forcerait aussi à cotiser davantage ceux, nombreux, qui se préparent déjà financièrement pour la retraite. »

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