L’adoption de la loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) a été généralement bien accueillie par les secteurs des services financiers et des affaires au Québec.

Rappelons que le nouveau instrument d’épargne touchera toute entreprise avec au moins cinq employés et seront implantés graduellement à compter du 1er juillet 2014. La date limite pour satisfaire l’obligation différera en fonction de la taille de l’entreprise.

La Standard Life juge que la loi est « un geste porteur » pour assurer un revenu de retraite convenable au plus grand nombre de Québécois.

« Nous croyons que cette solution va offrir un moyen simple et clair aux particuliers et aux employeurs. D’une part, leur aspect volontaire respecte la liberté de choix de l’employé et leur aspect collectif permet des économies d’échelle pour les épargnants. D’autre part, l’adhésion obligatoire des entreprises favorisera le succès de cette mesure », souligne Charles Guay, président et chef de la direction de la Standard Life au Canada.

Pour Desjardins, il s’agit d’une excellente nouvelle puisque la loi « créera un environnement favorable mettant à l’avant-plan la préoccupation de l’épargne-retraite ».

« En tant que société, nous avons une formidable opportunité de sensibiliser les employeurs québécois et leur personnel à l’importance de l’épargne-retraite collective. Mais cet objectif ne pourra pas être pleinement atteint sans l’engagement de chacun dans la planification de sa retraite, souligne M. David Charbonneau, vice-président Épargne-retraite collective, Mouvement Desjardins.

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« Le défi sera double : permettre aux entreprises de tirer bénéfice de cette nouvelle obligation tout en leur simplifiant au maximum sa gestion au quotidien », ajoute-t-il.

Isabelle Hudon, présidente, Financière Sun Life, Québec a, de son côté, salué le travail des parlementaires et leur volonté de « créer des RVER qui répondraient le mieux possible aux besoins d’épargne des travailleurs et qui offriraient de la simplicité aux entreprises. »

Frank Swedlove, président de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) a ajouté que « Par cette initiative, le Québec fait preuve d’un grand leadership au Canada, et nous sommes persuadés que, dans les années à venir, les Québécois prendront une importante avance sur leurs concitoyens des autres provinces au chapitre de l’épargne-retraite. »

Monde des affaires

Le Conseil du patronat affirme que la mise en place des RVER constitue une « très bonne nouvelle » pour les employeurs et pour les travailleurs. Or, l’organisation souligne que malgré les retombées positives, le RVER « ne suffira pas, à lui seul, à relever les nombreux défis que doivent affronter actuellement les régimes de retraite publics et privés ».

Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, salue l’arrivée des RVER mais ajoute que la FCEI aurait préféré que les RVER soient réellement « volontaires ». Elle demeure néanmoins très satisfaite que les employeurs demeurent libres de cotiser ou non au régime offert à leurs employés.