
Le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) a affiché un déficit de 816 millions de dollars en date du 31 décembre 2014.
À titre comparatif, le RREGOP présenté un déficit de 2,6 milliards trois ans plus tôt, selon la dernière mise à jour de l’évaluation actuarielle, publiée hier par la CARRA.
Ainsi, le taux de capitalisation du régime des fonctionnaires québécois s’élève à 98,4 % par rapport à 94 % en 2011.
La valeur marchande du régime était de 50,6 milliards tandis que le passif actuariel était de 51,4 milliards.
La mise à jour prend en compte des nouvelles tables de mortalité publiées l’année dernière par l’Institut canadien des actuaires.
Rappelons que la publication de la mise à jour survient dans un contexte de négociation des conventions collectives des fonctionnaires.
Le Front commun, qui regroupe plusieurs syndicats, a bien accueilli « l’excellente santé » du régime qui serait « pleinement en mesure de répondre à ses engagements actuels et futurs ».
Pour les syndicats, le RREGOP constitue une composante importante de la rémunération globale des employés du secteur public.
« Comment le gouvernement peut-il prétendre que la survie du régime est menacée? En voulant administrer une médecine de cheval au RREGOP, le gouvernement sème la panique parmi les employés du secteur public, qui sont de plus en plus nombreux à interpeler la CARRA ou encore leurs représentants syndicaux », met en garde Carolle Dubé, porte-parole du SISP.
« Un nombre de plus en plus grand de personnes songe à prendre une retraite hâtive. Un tel exode accentuerait les pénuries de main-d’oeuvre que nous vivons et résulterait par une sérieuse perte d’expertise dans nos réseaux publics. Ceci aurait pour effet de menacer sérieusement la qualité des services publics offerts à la population. »
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