Le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) salue le dépôt du projet de loi 11 qui porte sur les régimes de retraite dans le secteur des pâtes et papier.
Pour le vice-président du SCEP-Québec, Renaud Gagné, il s’agit d’un dossier complexe. « Grâce à ces modifications législatives, le contrat modèle négocié avec AbitibiBowater qui a permis de sauvegarder le régime de retraite conformément à une entente avec la Régie des rentes, va pouvoir prendre finalement tout son effet.»
Le projet de loi couvre aussi toutes les compagnies dans le secteur des pâtes et papier qui connaissent des difficultés financières et qui pourront ainsi, sous certaines conditions, se prévaloir d’allégements financiers. Le but est de favoriser le maintien des régimes de retraite, d’éviter les cas de faillite et la liquidation des régimes.
« C’est le pire des cauchemars qu’on puisse imaginer. Dans le seul cas d’AbitibiBowater, ça aurait représenté des pertes de milliers d’emploi et une coupure de 25% des rentes de près de 9 000 retraités », a indiqué M. Gagné.
De l’autre côté, ça permettra aussi aux retraités qui le désirent de transférer la valeur de leur régime à la Régie des rentes qui l’administrera par la suite. Ceci afin de répondre à la préoccupation exprimée par un certain nombre de retraités qui craignaient pour l’avenir des régimes au sein des entreprises.
« Les travailleurs actifs ont consentis de gros sacrifices dans leurs conditions de travail pour pouvoir maintenir les régimes, c’est pourquoi, nous sommes heureux que le processus aboutisse finalement », a indiqué le dirigeant syndical.
Rappelons qu’à l’automne dernier, un projet similaire avait malheureusement été modifié de telle manière que la partie portant sur les régimes de retraite dans le secteur de la forêt n’avait pas été adoptée. Le gouvernement s’était alors engagé à revenir à la charge, ce qui est fait avec le projet de loi 11.