Rendement de 13,1 % pour la Caisse

La croissance est attribuable à des résultats de placements nets de 61,2 G$, auxquels s’ajoutent des dépôts nets de 7,3 %.

Selon Michael Sabia, président et chef de la direction, la Caisse a largement dépassé les objectifs à long terme des déposants, ainsi que surpassé son portefeuille de référence de 1,1 %, soit 6 G$ de valeur ajoutée.

« Dans un environnement économique marqué par d’importants ajustements dans les marchés émergents, une longue période de récession en Europe et des États-Unis en rémission, nous avons gardé le cap sur notre stratégie et continué d’investir dans l’économie réelle, a souligné M. Sabia. Les résultats des dernières années démontrent que notre stratégie d’investissement porte fruits. »

La Caisse a souligné la forte progression des marchés boursiers pour afficher un rendement pondéré de 22,4 % en 2013, alors que les marchés obligataires ont généré un rendement de -1,2 %.

Plus grande présence au Québec

Parmi ses principales réalisations, la Caisse a noté l’élargissement de la présence au Québec. Les nouveaux investissements et engagements auprès d’entreprises québécoises s’élèvent à 3,6 G$ en 2013.

Au cours des quatre dernières années, les actifs de la Caisse au Québec ont augmenté de 20,3 % pour atteindre 53,8 G$ au 31 décembre dernier, dont 32,5 G$ était dans le secteur privé.

Le bas de laine des Québécois a aussi souligné la création du portefeuille Actions Qualité mondiale au début de 2013 et sa stratégie d’investir dans des actifs moins liquides, notamment en placements privés, en infrastructures et immobilier.

Au cours de 2013, elle a investi plus de 9,6 G$ dans des actifs moins liquides; sa filiale immobilière, Ivanhoé Cambridge, a été particulièrement active.

Quant aux marchés émergents, la Caisse a renforcé ses équipes de recherche et accru son expertise, notamment par la création d’une équipe responsable de voir au développement d’une stratégie active d’investissement dans ces marchés.

« Signe que le monde se porte mieux, en 2013, nous avons assisté à une remontée des taux d’intérêt et à une performance en forte hausse de la plupart des grandes places boursières. Seule exception: les marchés émergents qui, malgré des situations disparates et des défis importants à court terme, continueront d’être un important moteur de l’économie mondiale au cours des prochaines années, a commenté Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements. La forte progression des marchés américains ces dernières années confirme la reprise aux États-Unis et l’amélioration des fondamentaux. La hausse exceptionnelle enregistrée ces derniers mois reflète avant tout la confiance des investisseurs, mais cette confiance demeure fragile.»

Notons qu’en 2013, le fonds du Régime de rentes du Québec a généré un rendement de 15,5 %. Pendant une période de quatre ans, soit de 2010 à 2013, le rendement moyen a été de 10,6 %.

Réaction de l’AQRP

L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) se dit « prudente » quant aux résultats, notamment en raison de l’absence de rendements liés aux marchés obligataires.

« Les rendements dévoilés aujourd’hui sont encore un pas dans la bonne direction. Toutefois, même si les rendements des marchés boursiers sont impressionnants, ils sont par nature plus volatiles et ne constituent pas un gage solide pour l’avenir. Il est préoccupant de constater que les revenus fixes, qui permettent de réduire le risque et de mieux protéger le capital investi à la Caisse de dépôt, n’ont pas enregistré de rendement au cours de la dernière année. Au-delà de cette embellie boursière, il est important que la priorité soit la stabilité », a déclaré la présidente de l’AQRP, Mme Lyne Parent.

Rappelons qu’en 2012, la Caisse avait enregistré un rendement moyen pondéré des fonds des déposants de 9,6 %.

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