Le nombre croissant d’employés qui travaillent à long terme dans plusieurs pays entraîne des problèmes en matière de régimes de retraite et d’assurance maladie.
Selon une récente enquête de Mercer, le nombre d’employés expatriés qui travaillent dans un autre pays à long terme, soit pendant plus d’un an, a grimpé de 21 % depuis 2005. Il y a également eu une augmentation quant aux employés résidant dans plusieurs pays successivement.
Par contre, les séjours plus courts ont diminué de 17 % à 11 % parmi les 119 000 expatriés des 288 compagnies qui ont participé à l’enquête.
Les expatriés ont traditionnellement participé au régime de retraite de leur pays d’origine, ce qui peut très bien fonctionner tant pour les expatriés à court terme qu’à long terme.
« Perte de retraite importante »
Cependant, selon Mercer, dans le cas des employés expatriés qui passent d’une mission à une autre, cela peut signifier « une perte de retraite importante ». Seul 12 % des compagnies multinationales ayant participé à l’enquête prévoit un régime international.
« Les travailleurs œuvrant dans différents pays ne peuvent pas construire leur retraite dans leur pays d’origine et travaillent souvent dans des pays ne disposant pas de système de pension. Un plan de retraite international constitue à cet effet une solution », explique Thierry Laloux, principal au sein du International Consulting Group chez Mercer.
Un nombre insuffisant d’employés pour justifier les coûts figure comme la raison la plus fréquemment évoquée pour ne pas prévoir de régime de retraite international.
La grande majorité (98 %) des employés expatriés bénéficie néanmoins d’une assurance soins de santé spécifique, par rapport à 57 % des employés en 2005.
« Les standards et la qualité des soins de santé varient fortement d’un pays à l’autre. C’est donc le défi le plus important pour les entreprises que de veiller à ce que leurs ‘expats’ disposent constamment d’une bonne couverture soins de santé à un prix raisonnable », poursuit Thierry Laloux.
« Un plan médical international permet d’offrir aux « expats » un niveau de couverture équitable et de limiter le temps consacrés au traitement administratif. Les coûts restent cependant un problème. Des augmentations de 15 % des primes pour les assurances soins de santé internationales ne constituent pas une exception. »
Raisons pour ne pas offrir de plan de retraite international :
38 % – Nombre trop peu important d’employés pour justifier les coûts;
30 % – Besoins satisfaits par une combinaison de plans au pays d’origine et au pays d’accueil;
17 % – Ignorance des avantages de la création d’un plan de retraite ou la compagnie n’a jamais envisagé cette option.