Certains régimes de retraite à prestations déterminées pourraient faire face à un manque de liquidités en cas de scénarios macroéconomiques de grande ampleur. 

Près d’un régime de retraite sur cinq pourrait être confronté à un manque de liquidités en cas de scénarios économiques extrêmes, selon une étude réalisée par Ortec Finance.

Cette enquête mondiale, portant sur une centaine de gestionnaires de caisses de retraite gérant au total 1 451 milliards de dollars d’actifs, révèle des inquiétudes croissantes quant à la résilience financière des régimes de retraite, relaie Conseiller.

Si une majorité (62 %) des gestionnaires se disent confiants dans leur capacité à gérer les liquidités en cas de fluctuations économiques, 18 % reconnaissent ne pas disposer de réserves suffisantes pour faire face à des situations critiques. Parmi les priorités identifiées, le risque de liquidité à long terme préoccupe 60 % des gestionnaires, contre 25 % qui s’inquiètent davantage des besoins à court terme. Enfin, 15 % considèrent ces deux horizons comme également risqués.

Les régimes à prestations déterminées (PD) apparaissent particulièrement vulnérables. Cette fragilité s’explique en partie par une augmentation des investissements dans des actifs privés, jugés moins liquides. Selon l’étude, 80 % des gestionnaires redoutent que le risque d’engagements non financés impacte ce secteur d’ici trois ans, et 25 % considèrent ce risque comme très élevé.

Malgré ces préoccupations, plus de la moitié des gestionnaires (58 %) jugent leurs liquidités bien gérées, tandis que 28 % mettent en avant d’autres risques considérés plus urgents. Pour renforcer leur résilience, les gestionnaires sont encouragés à améliorer leurs outils de prévision et de gestion des crises. Face à ce défi, Ortec Finance recommande de développer des modèles de scénarios et de réaliser des tests de résistance pour anticiper les contraintes de liquidité sur des horizons de cinq à vingt ans.