
Le nombre de Canadiens qui prévoient être à la retraite à l’âge de 66 ans a baissé de près de 50 % au cours des cinq dernières années.
Selon l’indice canadien de report de la retraite Financière Sun Life, seulement 27 % des Canadiens croient qu’ils prendront leur retraite à l’âge normal, comparativement à 51 % en 2008.
Au pays, l’on s’attend à une retraite d’environ 20 ans en moyenne.
Un quart (26 %) des participants au sondage effectué par Ipsos Reid prévoit travailler toujours à temps plein à l’âge de 66 ans, alors que 32 % le feront à temps partiel. Plus du tiers (37 %) des participants affirment qu’ils « veulent » travailler à 66 ans.
Une raison importante pour travailler au-delà de l’âge normal de départ à la retraite serait la crainte d’épuiser l’épargne de leur vivant.
Plus du tiers (38 %) des Canadiens affirment qu’il s’agit d’un risque élevé, tandis que 31 % ne sont pas du tout convaincus qu’ils auront suffisamment d’argent pour couvrir les frais médicaux.
« Le rêve de pouvoir se permettre d’être complètement à la retraite à l’âge de 66 ans s’estompe chez les Canadiens; il est remplacé par une réalité selon laquelle nombreux sont ceux qui prévoient travailler après l’âge habituel du départ à la retraite, a indiqué Kevin Dougherty, président, Financière Sun Life Canada. La crise financière de 2008 a eu des conséquences à long terme, et un nombre accru de Canadiens prévoient qu’ils devront travailler plus longtemps pour cette raison.»
Prestations et taux d’intérêt
Toujours selon le sondage, les Canadiens prévoient avoir besoin d’un revenu moyen de 46 000 $ par année pendant leur retraite.
Cependant, ils visent la constitution d’une épargne-retraite de seulement 385 687 $, exclusion faite de leur maison ou autres propriétés.
Qui plus est, seulement 23 % ont affirmé que l’épargne en prévision de la retraite était leur objectif premier. Le remboursement des dettes ou du solde des cartes de crédit était la priorité de près de la moitié des Canadiens.
L’épargne-retraite est néanmoins la priorité de 37 % des premiers babyboomers (âgés de 57 à 65 ans), comparativement à 12 % des personnes âgées de 30 à 46 ans.
Pour ce qui est des placements, les taux d’intérêt préoccupent les Canadiens.
Deux fois plus de Canadiens (25 %) veulent que les taux d’intérêt augmentent en 2013, par rapport à ceux qui veulent les voir baisser (13 %).
Il y a aussi des différences selon les groupes d’âge : 31 % des personnes âgées de 57 à 65 ans veulent voir les taux d’intérêt augmenter, par rapport à 24 % de celles âgées de 30 à 46 ans ou de 47 à 56 ans.
Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 3 017 travailleurs canadiens âgés de 30 à 65 ans entre le 29 novembre et le 6 décembre 2012.