La solvabilité des régimes de retraite au Canada s’est légèrement améliorée en 2012, selon l’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite.

La firme de consultation a néanmoins attribué la hausse aux cotisations que les employeurs ont versées pour capitaliser les déficits, plutôt qu’à des facteurs économiques.

L’indice sur la santé financière des régimes s’est établi à 82 % au 31 décembre, soit une augmentation de deux points de pourcentage pour le quatrième trimestre et de six points pour l’ensemble de l’année.

Les facteurs économiques ne représentent qu’un pour cent de l’augmentation, a précisé Michel St-Germain, membre du partenariat de Mercer.

« Après une année 2011 désastreuse, 2012 n’a pas offert la reprise escomptée par les répondants de régime. Selon nos estimations, il n’y a approximativement qu’un régime de retraite sur 20 qui était entièrement capitalisé, selon l’approche de solvabilité, au 31 décembre 2012, a-t-il ajouté.

Cela entraînera une augmentation des coûts de capitalisation au cours des prochaines années; il pourrait toutefois être possible de l’atténuer en se prévalant des mesures réglementaires d’allègement temporaire de la capitalisation du déficit de solvabilité ainsi qu’en recourant aux lettres de crédit. »

Mercer note également que les promoteurs sont peu nombreux à être prêts à prendre des mesures énergiques pour réduire l’exposition aux risques, dans le contexte actuel. Beaucoup concluront que ce serait une mesure sensée — mais probablement à prendre plus tard.

La réalité, toutefois, c’est que cette réduction des risques ne se fera probablement pas à moins qu’un plan de réduction des risques ne soit préparé à l’avance.

« Nous encourageons vivement les répondants à bien comprendre la situation risque-rendement actuelle de leurs régimes et à élaborer des stratégies à long terme minutieuses visant à ramener l’exposition aux risques au niveau souhaité dans un délai raisonnable », a conclu M. St-Germain.