L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a demandé aux partis politiques un « engagement ferme » pour résoudre le problème du déficit des régimes de retraite.
Bien que ce déficit s’élève à un niveau record de presque 5 milliards de dollars, l’UMQ se questionne sur le peu de place accordée à cet « enjeu financier majeur » dans la campagne électorale québécoise.
« Nous faisons face à deux défis : assurer la pérennité des régimes et l’équité pour l’ensemble des contribuables municipaux », explique Éric Forest, président de l’UMQ et maire de Rimouski.
« Nous réclamons des partis politiques un engagement ferme pour résoudre l’urgent et grave problème des régimes de retraite des employés municipaux. »
Les régimes de retraite des employés municipaux sont plus généreux que d’autres du secteur public, ainsi que du privé, indique l’UMQ. La rémunération globale de l’administration municipale serait supérieure de 29,2 % à celle de l’administration publique québécoise.
Solutions « à coût nul »
L’UMQ propose des pistes de solution « à coût nul » : il s’agit de donner les outils législatifs aux municipalités pour agir dans le meilleur intérêt collectif.
Les municipalités pourraient notamment permettre un régime à prestations cibles, revoir les garanties d’indexation, ne plus permettre des retraites anticipées sans réduction équitable de rentes, hausser l’âge de la retraite et revoir les ententes existantes sur l’utilisation des surplus.
Déséquilibre entre les pouvoirs des municipalités et des syndicats
L’UMQ souligne que les municipalités ne possèdent aucun outil leur permettant d’avoir un rapport de force face aux syndicats, ce qui entraîne un déséquilibre entre les pouvoirs des deux.
« Il est encore temps pour les partis politiques de faire connaître sur la place politique leurs positions relativement aux priorités que nous avons identifiées », poursuit M. Forest.
« Les municipalités représentent le palier du gouvernement le plus près des citoyens et ces derniers sont en droit d’obtenir des réponses à des questions qui touchent directement la capacité d’agir des municipalités pour le développement de leurs milieux de vie. »