L’Institut canadien des actuaires (ICA) a publié les toutes premières tables de mortalité et échelles d’amélioration de la mortalité qui sont fondées sur l’expérience de mortalité des retraités canadiens.
Les nouvelles études indiquent que la mortalité des retraités canadiens s’est améliorée beaucoup plus vite que ce que projetaient les tables types des États‑Unis utilisées couramment durant les dernières années, souligne l’ICA dans un communiqué.
Les nouvelles tables révèlent donc que les taux de mortalité actuels sont inférieurs à ceux qui avaient été prévus et que les taux futurs d’amélioration de la mortalité seront plus élevés que ceux déjà présumés.
Le président de l’Institut, Jacques Lafrance, a déclaré que les nouvelles tables de mortalité permettront aux membres de l’ICA « d’utiliser pour la première fois des outils reflétant exclusivement l’expérience de mortalité des retraités canadiens ».
« La table de mortalité et l’échelle d’amélioration de la mortalité qui en ont découlé constituent un important développement pour la population canadienne et les employeurs, et la profession actuarielle est fière de présenter ces tout nouveaux outils entièrement canadiens qui peuvent être utilisés sans tarder », a-t-il dit.
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D’après les anciennes tables de mortalité et échelles d’amélioration types des États‑Unis, un homme âgé de 65 ans en 2014 a une espérance de vie de 19,8 années et avec les nouvelles tables et échelles, ce nombre passe à 22,1 années. Pour une femme âgée de 65 ans en 2014, les anciennes tables de mortalité et échelles d’amélioration types des États‑Unis indiquent une espérance de vie de 22,1 années et avec les nouvelles tables et échelles, ce nombre passe à 24,4 années. Ces hausses de l’espérance de vie projetée sont significatives.
L’adoption des nouvelles tables peut avoir des répercussions financières fort différentes d’un régime de retraite à l’autre. Les obligations déclarées pourraient augmenter jusqu’à 7 % ou plus dans le cas de certains régimes, mais généralement, la hausse se situerait entre 3 % et 4 %. Pour les régimes de retraite qui tiennent déjà compte de leur propre expérience de mortalité, la hausse potentielle des obligations au titre des rentes pourrait être encore moindre, oscillant entre 1 % et 2 %.
Les nouvelles tables sont le fruit de quatre années de travail. En effet, en 2009, nous avions commandé deux études, l’une portant sur l’expérience des retraités aux termes du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec et l’autre, sur les résultats de certains régimes de retraite des secteurs public et privé canadiens.
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