Les personnes qui travaillent encore redoutent davantage que celles qui sont déjà à la retraite de manquer d’argent durant leurs vieux jours, selon un sondage publié hier par la Financière Sun Life.

Menée en ligne par la firme Ipsos Reid au mois de décembre auprès de 3 000 travailleurs canadiens âgés de 30 à 65 ans, cette enquête d’opinion annuelle révèle qu’ils sont deux fois et demie plus nombreux que les retraités actuels à croire qu’il y a un « risque élevé » que leur épargne-retraite s’épuise de leur vivant.

Par ailleurs, le nombre de Québécois qui s’attendent à devoir travailler après l’âge de 65 ans a désormais dépassé le nombre de ceux qui prévoient pouvoir prendre une retraite complète.

Celui-ci a augmenté au cours des sept dernières années et plus d’un répondant québécois sur deux (53,5 %) anticipe aujourd’hui qu’il travaillera après l’âge de la retraite, dont 27 % à temps plein et 26 % à temps partiel, comparativement à 29 % qui pensent être en mesure de prendre une retraite véritable.

À la question « Pourquoi vous attendez-vous à continuer à travailler à l’âge de 66 ans? », les trois principales réponses des sondés québécois ont été les suivantes :

  • les prestations de retraite de l’État ne seront pas suffisantes pour vivre adéquatement (19,5 %);
  • gagner assez d’argent pour bien vivre (18 %);
  • avoir les moyens de payer les dépenses de première nécessité (13 %).

« Il est clair que, au Québec comme au Canada, il existe deux visions de la retraite. On constate que les travailleurs ne la voient pas de la même façon que les générations précédentes et qu’ils se questionnent pour savoir s’ils pourront en profiter [d’une façon] qui réponde à leurs attentes », commente Robert Dumas, président de la Financière Sun Life pour le Québec.

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