Le salaire des employés de l’administration québécoise est inférieur de 7,8 % à celui des employés du secteur privé, indique une nouvelle étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le secteur public maintient néanmoins une avance de 3,3 % par rapport au privé lorsqu’il s’agit de la rémunération globale, en raison d’une semaine de travail plus courte et des congés payés plus nombreux.

Par rapport à l’ensemble des salariés de la province, le salaire des employés de l’administration québécoise* est inférieur de 11,2 %.

L’ISQ indique que les sommes réservées aux avantages sociaux s’élèvent à près de 23,5 % du salaire dans les deux secteurs.

Il considère également que l’ensemble des salariés québécois bénéficiera d’une augmentation moyenne de leurs échelles salariales de 1,8 % en 2012 et de 2 % en 2013. En raison de l’inflation, cela implique une perte de pouvoir d’achat de 0,4 % la première année, mais un gain de 0,1 % l’année suivante.

Le Secrétariat intersyndical des services publics estime que les chiffres de l’ISQ montrent que « loin d’être les ‘gras dur’ que certains prétendent, les employés du secteur public accusent un retard persistant au plan de la rémunération ».

« Avec la crise économique qui sévit depuis 2009, on aurait pu croire que les employés du secteur public auraient été à l’abri d’une détérioration de leurs conditions de travail. Or il n’en est rien », a déclaré Louise Chabot, porte-parole du SISP.

Le SISP note également que les données « viennent démentir les préjugés que plusieurs commentateurs colportent sur la lourdeur des régimes de retraite publics ».

Il observe que la cotisation du gouvernement québécois au régime de retraite représente 6,6 % du salaire de ses employés, alors que les employeurs des autres secteurs doivent payer près de 9,7 %.

« C’est 3,1 points de pourcentage de plus. En comparant les régimes des employés du gouvernement du Québec à ceux de leurs collègues du secteur privé, on se rend compte que le coût pour les employeurs est équivalent. Les régimes publics offrent donc un double avantage : ils sont plus économiques et offrent une meilleure protection. »

*Pour l’ISQ, l’administration québécoise inclut la fonction publique québécoise et les réseaux publics de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Les organismes à caractère public, par exemple les sociétés d’État sont exclus; ils font partie du secteur « entreprises publiques ».