
Beaucoup de régimes à prestations déterminées (PD) à travers le monde sont en mauvais état, affirme une étude de l’agence de notation DBRS.
L’étude, intitulée Pension Plans: The 401 Slowdown, constate que le financement total de 461 régimes de pays développés s’est chiffré à 78,3 % en 2012. L’agence de notation estime à 80 % le seuil minimal de financement.
Portant sur les régimes de retraite aux États-Unis, au Japon, en Europe et au Canada, l’étude affirme que, pour la première fois, le déficit des régimes se trouve dans une « zone dangereuse ».
Même si le rendement des actifs des régimes dépassait les attentes et que les cotisations ont atteint leur plus haut sommet en 10 ans, les faibles taux d’intérêt et l’augmentation de la valeur du passif des régimes ont contribuer à une hausse des déficits de provisionnement, souligne-t-on dans l’étude.
Situation positive au Canada
La capitalisation des régimes de retraite canadiens est de 84,4 %, soit de six points supérieure à la moyenne. Selon l’étude, elle était inférieure à 70 % dans le cas de 12 régimes, tandis qu’aucun régime au pays n’affichait une capitalisation inférieure à 55 %.
D’ailleurs, rappelons que cette semaine, Aon Hewitt et Mercer ont affirmé que le ratio de solvabilité des caisses de retraite s’était nettement amélioré au cours des six derniers mois.
DBRS estime qu’un certain nombre de régimes à travers le pays sont en très bonne forme, mais que d’autres ont besoin de réformes significatives.
L’étude souligne que 12 caisses de retraite canadiennes ont un déficit de provisionnement qui dépasse 1 milliard de dollars, dont Air Canada (3,19 G$), Hydro-Québec (2,76 G$) et Bombardier (2,55 G$).
Malgré les défis, DBRS prévoit que la santé financière des régimes devrait améliorer à long terme, car les taux d’intérêt finiront par augmenter. Les entreprises pourront aussi verser des cotisations supplémentaires, grâce aux bilans plus solides, et le mouvement vers les régimes à cotisation déterminée devrait entraîner une réduction des engagements.
Un meilleur rendement des obligations contribuera également à améliorer le niveau de financement.
Ce texte est adapté d’un article paru sur Benefits Canada. Traduction par Simeon Goldstein.